Les États Généraux co organisés par l’ANECR, le PCF et le PG doivent être un point de départ.
L’actuelle crise du logement dans un pays développé comme la France n’est que le reflet d’une crise bien plus vaste de société, voire de civilisation : Nous constatons qu’un Etat de droit émet une loi (DALO) qu’il est incapable de respecter, que la situation du logement traduit une régression sociale sans précédent, que, malgré les difficultés, les mécanismes spéculatifs s’accentuent et que face à des exigences écologiques majeures touchant l‘habitat, les moyens mis en place pour y satisfaire sont ridicules. Malgré une crise financière terrible pour les plus faibles, les spéculations continuent de plus belle, et l’idéologie libérale continue de sévir. C’est en particulier ce qui se passe en Europe avec la mise en œuvre du traité de Lisbonne dans le domaine des services sociaux d’intérêt général. On ne répondra pas à la crise du logement sans s’attaquer aux fondamentaux d’un système capitaliste de plus en plus dépassé, mais toujours vigoureux pour promouvoir les inégalités et les injustices.
Comme l’a montré le rapport de la FAP, le mal-logement s’accroit d’année en année et met à mal l’existence des personnes pour longtemps : Dislocation des familles, enfants sacrifiés dans leur scolarité, angoisse du lendemain face à la précarité avec conséquences sur la santé, solitude des personnes âgées, jeunes ne pouvant pas construire leur vie. Les réponses formulées jusqu’ici, même au niveau des revendications, ne sont pas à la hauteur du désastre humain : Le mal s’accroît plus vite que les remèdes. Et ce d’autant que nous sommes face à un Etat hors la loi qui a tout faux en la matière. Nous avons donc un devoir de radicalité. Nous avons aussi un devoir d’unité populaire tant dans l’action que dans les propositions.
Face à cette situation, le Parti de Gauche estime que la question du temps est essentielle. Supposons un instant que nous soyons en mesure d’appliquer ce que nous préconisons dans notre Manifeste. La plupart des mesures n’auront d’effet que dans 5 ans, voire davantage. Cela n’est pas satisfaisant. Il nous faut donc raisonner pour trouver des mesures à effet immédiat, et notamment : Réquisition et nationalisation des logements vacants sans cause, arrêt des expulsions locatives, préemption des terrains constructibles par la puissance publique pour y implanter des logements à construction rapide et non des sous- logements.
Un autre train de mesures concerne ce qui peut se faire avec la législation actuelle, mais en appliquant une véritable politique sociale du logement avec des moyens à la hauteur : Remise à niveau des aides personnalisées, des aides substantielles pour une réhabilitation globale, incluant toutes les réponses environnementales, Réalisation de services publics pour combler les inégalités territoriales, ...
Enfin, même si cela touche le temps long, proposition d’une refondation de la politique du logement et de l’habitat au tour de trois idées forces :
* L’unité du logement public dans sa diversité, et des droits qui lui sont attachés
* La réforme profonde des deux leviers principaux que sont le financement et la maîtrise foncière
* La planification écologique pour répondre aux besoins dans les territoires
Le logement est devenu un des principaux terrains d’affrontement entre deux conceptions opposées de la société : une société de péage ou une société de partage, une société de mise en concurrence les uns par rapport aux autres ou une société solidaire.
Face à cette situation, Le Parti de Gauche et ses élus entendent favoriser et participer à tous les rassemblements des élus de progrès et des forces militantes qui interviennent dans ce secteur, associations de locataires, de consommateurs, de lutte contre les expulsions, ....pour construire un rapport de force permettant : Un Vrai droit au logement pour tous.
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