La Grippe Démocrate s’étend : Allemagne, Italie, France (éditorial national du Parti de Gauche)

dimanche 25 octobre 2009.
 

L’épidémie démocrate du changement d’alliance continue à se répandre, fonctionnant comme une machine à impuissanter la gauche et d’abord comme le plus sûr moyen de la diviser. On dénombre plusieurs nouvelles victimes cette semaine. En Allemagne, dans le Land de Sarre, les Verts viennent d’y succomber. Alors que les dernières élections régionales ont donné une majorité à la gauche contre le sortant conservateur, ils ont préféré voler au secours de ce dernier plutôt que de s’allier avec le SPD et Die Linke. Le mal couvait depuis plusieurs mois puisque plusieurs Verts ont défendu cette alliance au plan national. Parmi eux il y avait Daniel Cohn Bendit. On peut donc craindre que les rangs des Verts français ne soient bientôt touchés.

Des nouvelles inquiétantes nous parviennent aussi d’Italie. Le parti démocrate vient de désigner ses candidats pour les fameuses primaires. Le premier d’entre eux, issu des démocrates de gauche, défend de larges alliances avec des secteurs de droite. Le second, issu de la démocratie chrétienne, refuse toute alliance avec quiconque. Et le troisième estime que « les militants n’ont pas des idées aussi différentes que nos chefs ». L’union de la gauche ne fait même plus partie de leur paysage. Il faut dire que l’état de l’autre gauche, victime elle du virus de la division, n’est guère meilleur.

En France aussi, nous avons vu surgir cette calamité. Dimanche dernier s’est tenu le premier tour de la législative partielle de Poissy où je portais les couleurs du Front de Gauche. Le candidat PS est arrivé en tête. Il a demandé immédiatement le soutien de l’écologiste Alain Lipietz, un partisan de l’alliance au centre. Il n’a même pas sollicité le mien, alors que nous sommes les seuls avec les Verts à gagner des voix. Il a publié sa profession de foi sans le logo du Front de Gauche. Ce sectarisme crasse est un symptôme du mal démocrate. Nous avons dans cette campagne combattu l’alliance avec le Modem. Or le candidat PS la recherche. « Je vais rassembler autour de moi cette semaine toutes les forces éparses : le Front de gauche, les Verts, le Parti Communiste, le MoDem. Autour du PS, avec les idées des uns et des autres, on peut arriver à construire un vrai projet de rassemblement. » Le risque pandémique sera majeur aux prochaines régionales. D’ici là l’autre gauche travaille à un vaccin.


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