Premier sondage national pour les régionales : UMP 32, PS 19, Europe Ecologie 16, Front de Gauche 8, MODEM 7, FN 6, NPA 5

samedi 3 octobre 2009.
 

L’article ci-dessous du Figaro analyse ce sondage en commençant par "Ni bon pour la gauche, ni bon pour la droite".

En fait, avec 32%, l’UMP garde, en gros, son pourcentage des européennes ; cependant, l’élection régionale se jouant en deux tours avec fusion de liste et désistement, la majorité présidentielle va avoir un problème de réserve de voix pour le second tour.

Le FN paraît continuer sa lente décrue. Il ne paraît en mesure d’atteindre les 10% au premier tour pour se maintenir que dans trois à quatre régions comme PACA et le Nord.

Le MODEM peut disparaître dans cette élection n’atteignant les 10% que dans deux à trois régions sans possibilité de fusion de liste. Le PS et Europe Ecologie seraient bien inspirés de ne pas lui tendre de bouée car Bayrou a besoin lui de noyer la gauche d’ici le deuxième tour de 2012 et il ne s’en privera pas.

Le PS obtient, d’après ce sondage, un pourcentage nettement plus faible que je ne le pensais (19%) pour une élection qui lui est, a priori, très favorable, vu son poids actuel dans les institutions régionales.

Europe Ecologie garde son audience des européennes avec 16%. Vu l’hétérogénéité et la volatilité de cet électorat (d’après les analyses des européennes), rien n’est joué.

Le Front de Gauche arrive en quatrième position avec 8% après l’UMP, le PS et Europe Ecologie. Il était parti de 3% aux européennes. Cette progression résume bien le bond franchi au printemps dernier et son écho dans l’opinion. Certains élus du PC, favorables à sa disparition pour mieux rester dans le sillage du PS, feraient bien de réfléchir avant de scier la branche sur laquelle ils sont assis. En effet, le PS ne ferait pas les propositions alléchantes actuelles au PC sans ce rebond des européennes, dues au Front de Gauche.

Le NPA, comptabilisé à part du Front de Gauche dans ce sondage, se maintient à 5%, comme aux européennes.

Ce sondage ne prend évidemment pas en compte la dynamique qui pourrait se développer avec des listes unitaires de l’autre gauche, la gauche de transformation sociale.

Jacques Serieys

ARTICLE DU FIGARO

http://www.lefigaro.fr/

Ni bon pour la gauche, ni bon pour la droite. À six mois des élections régionales, l’enquête OpinionWay-Le Figaro-LCI ne fera des heureux que dans le camp des écologistes. Comme en juin lors des européennes, les socialistes et les Verts seraient au coude-à-coude. Certes, le PS totaliserait, selon notre sondage, 19 % des voix contre 16 % pour Europe Écologie. Ce qui est un peu mieux qu’en juin, où les listes de Daniel Cohn-Bendit avaient recueilli 16,18 % et les socialistes… 16,48 %. Mais globalement, le PS n’a pas de quoi pavoiser.

À six mois des régionales, les présidents socialistes sortants (20 sur 22 régions) vont devoir batailler dur pour éloigner la menace électorale écologiste au premier tour. Et contenir les ambitions de l’UMP au second ! Avec seulement trois points d’écart, il n’est pas impossible que des têtes de listes vertes dépassent celles du PS dans une ou deux régions. Jean-Paul Huchon (Ile-de-France) et Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes) sont de loin les plus menacés.

Si la percée écologiste se confirme dans l’enquête OpinionWay, le déclin du MoDem se poursuit. Les listes de François Bayrou ne seraient en mesure d’obtenir que 7 % des voix. Les Verts continuent donc de mordre, à belles dents, sur l’électorat centriste. Traditionnellement, les scrutins locaux ne sont jamais bons pour le Béarnais qui pourrait être tenté de se rapprocher des écologistes pour éviter un nouveau revers et maintenir intactes ses chances de compter lors de la présidentielle de 2012. Ce pas de deux entre centristes et écologistes a déjà été esquissé, à la fin du mois d’août et en septembre, par Marielle de Sarnez, la n° 2 du MoDem, qui s’est affichée à plusieurs reprises avec Daniel Cohn-Bendit.

Quatre régions pour l’UMP serait « un miracle »

À droite, l’UMP se maintient autour de 32 %. Un score très rassurant pour Nicolas Sarkozy plus de deux ans après son élection à l’Élysée. Mais cette bonne nouvelle en cache une mauvaise. « Si le PS a un problème politique au premier tour, l’UMP en a un au second », analyse Bruno Jeanbart, directeur politique d’OpinionWay. Ce problème, c’est celui des réserves de voix. Quand la gauche totalise 43 % des voix toutes listes confondues au premier tour, la droite n’en compte que 36 %. Or les régionales, à la différence des européennes, sont des élections à deux tours. Résultat : l’UMP n’est pas du tout certaine de remporter autant de conseils régionaux qu’elle l’espérait. Prudent, le patron de l’UMP Xavier Bertrand, qui a commandé de nombreux sondages région par région, explique par avance que « ce serait déjà un miracle si la majorité remportait quatre régions ».

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’UMP risque par exemple de devoir affronter en triangulaire le FN. Si l’extrême droite n’est créditée que de 6 % au niveau national, Jean-Marie Le Pen, qui conduira la liste en Paca, est en mesure de franchir le seuil qualificatif pour le second tour de 10 %. À l’autre bout de l’échiquier, le Front de gauche des communistes alliés à Jean-Luc Mélenchon et le Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot se partagent les voix de la gauche de la gauche. Dans ce combat singulier, l’ancien socialiste devance toujours le facteur trotskiste. Dernier enseignement de l’enquête : les enjeux locaux (57 %) semblent le plus motiver les électeurs. Sans pour autant faire des régionales une « grande municipale ».

Autres indications de ce sondage

Quel a été le sujet principal de discussion entre Français cette semaine : "le nouveau suicide chez France Telecom" répondent 75% des électeurs de gauche et 73% de l’ensemble des citoyens.


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