Les milliards en folie dansent à nouveau dans les bourses pendant que la communication bluff fait croire à une baisse du chômage( petites nouvelles)

samedi 8 août 2009.
 

1) Sarkozy, faiseur de miracles : en pleine vague de licenciements, le chômage reculerait en France

La communication gouvernementale et médiatique nous a fourni cette semaine un bel exemple de mensonge tellement répété en boucle qu’il est pris par beaucoup de citoyens crédules comme une vérité : le chômage aurait reculé dans notre pays de 0,7% en juin soit une diminution du nombre de chômeurs de 19 000.

Voilà une statistique qui tombait bien au moment où les salariés de dizaines d’entreprises sont en lutte contre les licenciements et le chômage.

Que s’est-il passé ?

* Les sorties du Pôle emploi pour "cessations d’inscription pour défaut d’actualisation" ont progressé de 19,3 % sur le mois, et concernent 33 300 personnes de plus qu’en mai. Il s’agit des chômeurs qui ne sont plus décomptés par le Pôle emploi, n’ayant pas mis leur dossier à jour.

* Si on additionne au traditionnel chiffre donné par la presse (2 524 500 en juin pour la catégorie A, celui des chômeurs demandeurs d’emploi à la recherche d’un emploi, quel que soit le contrat de travail, et n’ayant pas travaillé dans le mois), on aboutit à 3 850 000 personnes (catégorie A, B et C).

* En incluant les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de demandeurs d’emploi est en hausse de 0,3 % sur le mois (9 200 personnes supplémentaires, portant leur nombre à 3 634 800), et de 18,7 % sur un an.

* Si on comptabilise toutes les catégories de sans-emploi de A à E, on approche un peu plus le nombre réel de chômeurs en France : 4 097 800 personnes, dont un peu moins de la moitié seulement sont indemnisés.

* Le nombre de chômeurs de longue durée (inscrits au Pôle emploi depuis plus d’un an) a par ailleurs augmenté de 2,5 % en juin, catégories A, B et C confondues ; ils sont à présent 1,197 million.

* Mathieu Plane, économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), a noté un aspect important des sorties de l’ANPE suite à un emploi retrouvé : il s’agit essentiellement de CDD courts.

* A plus long terme, le nombre de demandeurs d’emploi affiche une progression de 25,7 % sur un an, et de 35 % pour les moins de 25 ans.

2) Pour accroître le champ du profit aux dépens de l’argent public et mieux tromper la réalité du chômage, les demandeurs d’emploi seront de plus en plus confiés à des sociétés privées

Le secrétaire d’État à l’emploi, Laurent Wauquiez, vient d’annoncer que 250 000 chômeurs allaient être confiés à des opérateurs privés à la place du Pôle emploi. Cela coûtera 100 millions d’euros cette année et 200 millions d’euros l’an prochain. Wauquiez, ajoute qu’il ne recrutera désormais plus d’agent au Pôle emploi.

3) Il n’y a pas d’argent pour relancer les entreprises car les "investisseurs" misent à nouveau sur la Bourse et une hausse factice des actions.

La spéculation à la hausse sur les actions est repartie de plus belle. Depuis leur point le plus bas en mars, les actions cotées à la bourse de Paris ont augmenté leur valeur d’un tiers. Et encore plus à New York (+ 35 %), Tokyo (+ 41 %) et Londres (+ 59 %).

Peu importe que la précédente bulle spéculative ait débouché sur la crise financière de septembre dernier, puis sur l’actuelle crise économique tout court. Il y a de l’argent facile à gagner à la bourse pour ceux en possèdent déjà beaucoup.

C’est là que sont passé les centaines de milliards que chaque gouvernement a donné à ses capitalistes, pendant que l’économie réelle s’affaiblit à force de fermetures d’usine et de suppressions d’emploi.

4) Une génération jeune de plus en plus sacrifiée

L’organisme statistique de l’Union Européenne vient de publier les chiffres du chômage des jeunes actifs (moins de 25 ans). La barre des 5 millions de jeunes sans emplois a été franchie au premier trimestre 2009, c’est-à-dire au début de la crise actuelle. Nul doute que les choses ce sont aggravées depuis.

Au niveau de l’Europe, c’était alors près d’un jeune actif sur cinq qui était au chômage (18,3 %) d’après les statistiques officielles. La proportion était de 22,3 % pour la France.

On mesure là tout le gâchis de l’économie capitaliste incapable de mettre en œuvre l’énergie de ces jeunes.

5) Durée des congés payés par pays en Europe

Quels sont les pays où le nombre de jours de congés payés est le plus élevé :

* la Finlande (44 jours par an),

* la France (40 jours)

* l’Autriche, Malte et l’Estonie (38 jours),

* la Grèce (37 jours),

* la Pologne, l’Espagne, Slovénie, Chypre et la Suède ex aequo avec 36 jours.

* Danemark, Slovaquie et Luxembourg : 35 jours

* Allemagne et Portugal : 34 jours

Quels sont les pays d’Europe où le nombre de jours de congés payés est le plus faible ?

Royaume-Uni, Pays-Bas, Roumanie : 28 jours

6) Qui part en vacances au pays de Nicolas 1er ?

Selon un sondage IPSOS pour France Bleu, plus d’une personne sur deux prévoyait de ne pas partir en vacances cette année. Ce taux atteint 82% pour les catégories sociales dont au revenu inférieur à 1200 euros.

Selon un sondage RTL Harris Interactive, un Français sur deux se sent touché par la crise. Conséquence : 47% de la population a prévu de rogner sur le budget vacances.


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