La société que nous voulons (Parti de gauche)

lundi 22 août 2011.
 

Nous voulons l’émancipation globale de la personne humaine.

Le capitalisme nous entraîne dans des bouleversements économiques, sociaux, politiques et écologiques dangereux pour l’avenir de l’humanité.

En détruisant l’écosystème c’est l’humanité elle-même qu’il menace. En recherchant toujours plus de profit pour quelques-uns, il entraîne l’appauvrissement et le creusement des inégalités. En affaiblissant les moyens publics d’intervention économique, de solidarité et de redistribution, il veut substituer le client au citoyen, le contrat à la loi, la différenciation des droits au principe d’égalité et aux exigences de l’intérêt général. Pour atteindre l’objectif d’émancipation que nous visons, nous ne pouvons ni accepter ce système, ni nous contenter de l’amender et de l’humaniser ; nous devons le dépasser et proposer un autre développement qui fixe de nouvelles limites à la sphère marchande, ouvre de nouvelles perspectives à la sphère publique, propose de nouvelles formes de propriété de l’entreprise plus démocratiques, transparentes et plus relocalisées.

Nous voulons une refondation républicaine de la démocratie.

L’intérêt général doit s’imposer par la participation citoyenne et la mobilisation de toutes et de tous. Nous voulons une citoyenneté étendue à tous les échelons de nos institutions et de l’organisation économique ainsi que dans tous les secteurs de la vie publique y compris la protection de l’écosystème, la justice, la santé, le travail. Nous entendons rétablir la prééminence de la démocratie parlementaire à l’opposé de la logique présidentialiste, revaloriser la portée du suffrage universel et fonder une VIe République. Nous considérons que la défense et la promotion de l’égalité des droits se concentrent dans l’exigence intransigeante de la laïcité dans l’organisation républicaine de la société, ainsi que dans celle de l’égalité entre hommes et femmes.

Nous voulons préserver les écosystèmes planétaires pour préserver l’humanité elle-même.

Nous savons qu’il est illusoire de demander au capitalisme d’être vertueux et de prendre en compte le Bien Public. Nous remettons en cause le productivisme tout en croyant au progrès humain et social. Nous affirmons l’urgence de changer rapidement les modes de consommation et de production forgés par le capitalisme. Nous nous prononçons pour une planification écologique au service d’un autre développement, d’un « alterdéveloppement ». Pilotée démocratiquement, elle a pour but, au nom de l’intérêt général, de mettre en place dans la durée les transformations radicales qu’impose la crise écologique.

Nous voulons engager de manière urgente la profonde redistribution des revenus entre le capital et le travail qui constitue la base de la construction du progrès social et de la réduction des inégalités.

Nous voulons une réorientation profonde de l’Union européenne afin d’en faire un espace démocratique et social respectant la souveraineté populaire.

Le traité de Lisbonne rejeté par les citoyens en France, aux Pays-Bas et en Irlande doit être abandonné. Un processus démocratique doit enfin s’ouvrir pour permettre aux citoyens européens de faire prévaloir l’intérêt général face aux dogmes néolibéraux qui inspirent les traités et les politiques européennes.

Nous voulons proposer à la gauche une méthode pour le changement social.

Celle-ci implique en particulier un travail d’éducation populaire tourné vers l’action, aidant la population à formuler le contenu des réformes radicales pour sa propre émancipation, ainsi que de nouvelles pratiques de gouvernement et de gestion des institutions publiques. Mais nous n’oublions pas non plus que le progrès social résulte le plus souvent d’oppositions et de rapports de force. La conquête du pouvoir d’Etat par le suffrage universel n’est efficace que si elle s’appuie sur des citoyens mobilisés et acteurs de leur propre changement.


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