Bien sûr que personne de censé ne peut approuver que soient délibérément détruits les écoles de la République, les crèches, les centres de santé, les commissariats,…….. Ce sont autant de biens communs, de biens publics, payés surtout par les contribuables pauvres, eu égard aux injustices de notre système fiscal.

En dépit de notre solidarité avec l’ensemble des jeunes des banlieues populaires, plus largement avec tous les jeunes victimes des politiques néolibérales depuis au moins 1983, les anticapitalistes ne peuvent se réjouir des destructions des bâtiments publics. Ils ne peuvent davantage soutenir les atteintes aux vies des élus, toutes opinions confondues, de leur famille, de leurs biens personnels.

Il n’en reste pas moins qu’il est des cris d’orfraie indécents.

En guise de destructions des biens communs, nos dirigeants gouvernementaux depuis 1983 s’acharnent à les détruire. Il en va ainsi de nos systèmes de santé et scolaire, d’EDF, de la SNCF, de la qualité de notre air, de la qualité et de la raréfaction de notre eau, potable en particulier,……… La liste des destructions de ces biens communs par ces dirigeants autoproclamés responsables et raisonnables est incommensurablement plus longue que celle perpétrée nuitamment par des jeunes manifestants.

M’est avis que les destructions commises par nos dirigeants gouvernementaux successifs, plus particulièrement dans les banlieues populaires, contribuent beaucoup à l’état d’exaspération, voire de désespoir, dans lequel est entrée une grande partie de notre jeunesse et même au-delà d’elle.

Pour toute réponse à cette exaspération légitime, plutôt que de vouloir traiter les problèmes à la racine, les destructeurs massifs de nos services publics ne lancent que des appels infantilisants au calme. Ils enjoignent même à leurs opposants politiques d’en faire de même. Mais comment les Insoumis pourraient-ils faire cause commune avec ceux qui désespèrent notre jeunesse et détruisent notre modèle social et nos services publics ?

Si appel nous devons lui lancer, c’est un appel à son intelligence, à sa capacité de réflexion, à sa politisation contre les bonnes cibles. Ce ne peut être en aucun cas contre les de plus en plus rares équipements publics, si utiles à eux-mêmes et à leurs parents.