L’Arabie Saoudite exacerbe les tensions au Proche Orient

jeudi 7 janvier 2016.
 

Samedi l’Arabie saoudite a exécuté au sabre et par balle 47 personnes condamnées sous l’accusation fallacieuse de terrorisme. Parmi ces exécutions, la mise à mort du chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, décapité puis crucifié, vise à réduire les chiites saoudiens au silence. Al-Nimr, dont le neveu est également condamné à la peine capitale, a été exécuté pour avoir soutenu les manifestations de la jeunesse chiite déshéritée de l’est du pays en 2011.

Les clivages religieux, manipulés de tous côté dans une région à feu et à sang, sont gravement exacerbés par cette exécution politique. La France, qui entretient contre ses intérêts les meilleures relations avec un royaume saoudien qui a été une des matrices du djihadisme, a beau jeu d’appeler les dirigeants régionaux à « tout faire pour éviter l’exacerbation des tensions sectaires et religieuses ».

Si le gouvernement était en cohérence avec ces communiqués de circonstance, il renouerait avec une politique de dialogue et d’intermédiation au Proche Orient. Au lieu de quoi, en déterminant ses choix en fonction de ses alliances avec les régimes sunnites de la zone, la diplomatie française joue avec le feu et participe à aggraver les tensions qu’elle prétend apaiser.

Commission Maghreb-Machrek du PG


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