La banquise arctique bat des records de fonte. Et ça s’accélère...

mercredi 7 février 2024.
 

En 2015, tous les experts du réchauffement climatique ont alerté sur le signe fort que représente la fonte de la banquise ainsi que sur les conséquences de cette fonte.

Durant cet été 2016, les climatologues de la NASA apportent de nouveaux éléments évidents sur le fait que les glaces de la banquise s’évanouissent en raison d’une température moyenne de la planète qui ne cesse de s’élever.

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4) La banquise arctique pourrait disparaître d’ici 2035

Article de juillet 2020. National geographic.com

« Même si des mesures drastiques sont mises en place, il est improbable, voire impossible, que cette tendance puisse être inversée. »

Le mois passé, l’extension des glaces arctiques était la plus basse pour un mois de juillet depuis le début des mesures satellitaires en 1979. Il s’agit d’un pas de plus vers le remodelage inéluctable et désastreux de notre planète : des étés dépourvus de glace dans l’océan Arctique.

Chaque année, la banquise arctique s’étend à mesure que la surface de la mer gèle au cours de l’hiver interminable. Elle atteint son maximum en mars et couvre la quasi-totalité de l’océan Arctique, soit plus de 15,5 millions de kilomètres carrés, alors que le minimum est observé en septembre. Dans les années 1980, la glace couvrait près de 10 millions de kilomètres carrés, ce qui équivaut à peu près à la superficie des États-Unis ou du Canada.

En juillet dernier, la banquise ne couvrait que 7,2 millions de kilomètres carrés. Depuis 1979, la perte de banquise est spectaculaire : environ 70 000 kilomètres de moins chaque année. La glace fond et ne se renouvelle pas.

Une étude publiée cette semaine dans la revue Nature Climate Change soutient fortement l’hypothèse selon laquelle les étés en Arctique seront complètement dépourvus de glace d’ici 2035.

« On sait pertinemment que la fonte s’accélère et la disparition de la glace pourrait avoir lieu plus tôt que prévu », affirme Maria Vittoria Guarino, auteure de l’étude et climatologue à la British Antarctic Survey.

UN RÉCHAUFFEMENT INTENSE

L’Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète. Les températures ont augmenté de 2 à 3 degrés Celsius environ par rapport à la période préindustrielle contre 1 degré Celsius pour l’ensemble de la planète. Ces variations connaissent d’ailleurs une accélération sans précédent : au cours de la dernière décennie, la température a augmenté de 0,75 degré Celsius en Arctique.

« Au nord de la mer de Béring, on avait de la glace huit mois par an », écrivent des chefs autochtones de l’Arctique dans le bulletin de 2019 de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). « Aujourd’hui, on n’observe plus que trois ou quatre mois de glace. »

Ce phénomène a des répercussions sur pratiquement tous les aspects de la vie dans la région. La banquise côtière, qui a désormais disparu dans de nombreuses régions de l’Arctique, permettait de garder les rives à l’abri des vagues et des tempêtes. Son absence accélère l’érosion côtière et met en péril des dizaines de communautés. Des villages comme Shishmaref – situé sur une île dans la mer des Tchouktches –, sont actuellement menacés puisque l’élévation du niveau de l’eau, la perte de la couche de glace protectrice et la fonte du pergélisol déstabilisent leur infrastructure.

« Les peuples autochtones de l’Alaska avaient un mode de vie semi-nomade », précise Sarah Aarons, climatologue iñupiaq à la Scripps Institution of Oceanography. Lorsque les États-Unis ont colonisé la région, « nous avons été contraints de choisir un seul emplacement pour nos villages et la plupart sont situés sur la côte. L’élévation du niveau des mers et l’accélération de la fonte des glaces nous mettent en situation de danger. »

Un rapport publié en 2009 par le Government Accountability Office (GAO) estime que les 213 villages autochtones en Alaska sont presque tous menacés d’érosion côtière.

Cette année, une vague de chaleur arctique sans précédent – au moins 600 fois plus probable en raison du changement climatique causé par l’Homme, selon les chercheurs – a touché la Sibérie qui a atteint un record de 38 degrés Celsius. De même, elle a alimenté une série de feux de forêt, notamment des incendies sur la toundra, et a conduit à l’effondrement de la dernière plate-forme glaciaire de l’Arctique canadien sur l’île d’Ellesmere.

Plus encore, la banquise arctique fond plus rapidement que d’habitude.

Les chercheurs surveillent de près la région pour voir si cette tendance se poursuivra au même rythme cet été. « La question clé n’est pas de savoir si l’année 2020 enregistrera les taux de fonte les plus élevés », rapporte Julienne Stroeve, climatologue au National Snow and Ice Data Center et co-auteure de l’étude.

« Plus jamais la situation ne sera comme elle l’était dans les années 1980 et 1990 », dit-elle. « Il n’y a pas de rétablissement possible. Certes, il pourra y avoir des variations mais vu l’état actuel du climat, la situation est irréversible. »

L’HISTOIRE SE RÉPÈTE

Pour nombre de chercheurs, la grande question est de savoir si la couche de glace estivale disparaîtra complètement et quelles en seront les répercussions sur la planète.

Les effets de la glace arctique sur le climat vont bien au-delà du continent. Sa blancheur éclatante renvoie le rayonnement solaire vers l’atmosphère et isole l’océan. La différence de température entre l’Arctique froid et les tropiques chauds alimente les vents et les courants océaniques et a une incidence sur le climat à l’échelle mondiale.

Pour mieux prédire l’avenir de l’Arctique, les chercheurs se sont basés sur les expériences du passé. Guarino et ses collègues ont privilégié une période en particulier.

Il y a 130 000 ans, la Terre est sortie d’une longue période glaciaire pour entrer dans une période interglaciaire plus chaude que celle que nous connaissons aujourd’hui. Les cycles de la période glaciaire sont influencés par les changements au niveau de la forme de l’orbite de la Terre et de l’inclinaison de son axe. À l’époque, l’hémisphère nord était plus incliné vers le Soleil et plus de chaleur solaire atteignait donc la surface terrestre dans les hautes latitudes.

Au cours de la dernière période interglaciaire, le réchauffement a été particulièrement intense : la température moyenne de l’Arctique atteignait 4 à 5 degrés Celsius et était donc plus élevée que la période qui a précédé la révolution industrielle. Quant au niveau de la mer, il était plus élevé de 5,5 mètres au moins.

Les carottes de sédiments du fond de l’océan Arctique suggèrent qu’il y avait beaucoup moins – voire pas du tout – de glace estivale à l’époque. La plupart des modèles climatiques actuels ont du mal à reproduire cette perte de glace et la chaleur intense en Arctique de manière générale.

Le Centre Hadley pour la recherche et la prévision climatique du Royaume-Uni a cependant réussi à élaborer un modèle qui semble y parvenir. Les chercheurs ont pris le soin de représenter fidèlement les cours d’eau scintillants qui se forment sur la glace lorsque le soleil la fait fondre.

L’eau est plus sombre que la glace et absorbe plus facilement cette chaleur solaire. On a constaté que ces cours d’eau accéléraient la fonte des nappes glaciaires terrestres au Groenland et en Antarctique. Il s’est passé exactement la même chose en Arctique au cours de la dernière période interglaciaire, affirment Guarino et ses collègues.

Avec ces bassins de fonte et autres éléments physiques, le modèle montre un océan Arctique complètement dépourvu de glace en été. Sans l’effet refroidissant de la glace, l’Arctique représenté dans ce modèle est tout aussi chaud qu’il l’était au cours de la dernière période interglaciaire.

La capacité du modèle à représenter la dernière période interglaciaire suggère sa fiabilité pour l’avenir. Le modèle prédit que toute cette glace d’été aura disparu en Arctique d’ici 2035.

C’est plus tôt que prévu mais cela semble également plus réaliste.

« Il existe un mécanisme plausible qui nous permet de confirmer que l’Arctique se dirige rapidement vers ce point de non-retour », indique Jesse Farmer, climatologue à l’université de Princeton qui n’a pas pris part à la présente étude.

S’ADAPTER À LA RÉALITÉ Même si des mesures drastiques sont mises en place, il est improbable, voire impossible, que cette tendance puisse être inversée avant que la glace d’été disparaisse pour ne plus jamais revenir, insiste Stroeve.

Il ne faut cependant en aucun cas renoncer aux efforts déployés pour enrayer le réchauffement climatique, ajoute-t-elle. Il s’agit simplement de poser un regard réaliste sur la situation.

Les peuples autochtones de l’Alaska le font depuis un moment. La perte de glace se répercute déjà sur l’abondance des poissons, des phoques et des baleines dont ils dépendent pour s’alimenter. Ce n’est pas plus mal : dans certaines régions, notamment près de la mer de Beaufort, la fonte de glace est à l’avantage des baleiniers. Pour le moment, du moins.

« Certains baleiniers ne cachent pas leur joie. Pour eux, les baleines sont désormais des trésors », affirme Kaare Siquak Erickson qui travaille pour la Ukpeaġvik Iñupiat Corporation en Alaska.

Pour Aarons, la réalité a frappé de plein fouet il y a bien longtemps déjà. C’est à l’avenir qu’il faut désormais penser. « Les communautés qui vivent dans ces régions pensent déjà à l’Arctique de demain et à la manière d’adapter nos modes de vie », conclut-elle. « On saura s’adapter. On saura défendre notre région. »

DE ALEJANDRA BORUNDA

3) La banquise arctique ne cesse de diminuer : 2018, 2e record de fonte après 2017

La banquise arctique poursuit sa régression : le 17 mars 2018, son étendue maximale était de seulement 14,58 millions de km², le deuxième plus faible record enregistré depuis près de 40 ans.

Chaque année, la couverture de glace de mer recouvrant l’océan Arctique et les mers environnantes s’épaissit et s’étend pendant l’automne et l’hiver, atteignant son maximum annuel entre la fin février et le début avril. Puis, la glace fond en partie au printemps et en été jusqu’à ce qu’elle atteigne son minimum annuel en septembre.

Or, au cours des dernières décennies, la glace de mer arctique a diminué au cours des saisons de croissance et de fonte, au point qu’un record de fonte a été établi le 7 mars 2017 avec seulement 13,98 millions de km² de banquise mesuré par satellite.

Alors que l’Europe a connu un hiver très froid (jusqu’à 10°C en dessous des normales en France), l’Arctique connaissait des températures particulièrement élevées, 5 à 10°C supérieures aux normales calculées pour 2004-2013 ; le pôle Nord a même connu des températures au-dessus du point de congélation pendant quelques jours en février. Résultat : le 17 mars 2018 la couverture de glace en Arctique atteignait 14,58 millions de km², ce qui en fait le deuxième plus bas record enregistré.

Le réchauffement de la planète est accéléré dans l’Arctique

Selon les données du GISS de la NASA, depuis les années 1990, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne planétaire. Ce phénomène appelé "amplification de l’Arctique" est une réaction régionale amplifiée du réchauffement planétaire.

"La couverture de glace de mer de l’Arctique continue de décroître et cela est lié au réchauffement continu de l’Arctique", a déclaré Claire Parkinson, chercheure principale en climatologie au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, Maryland. Il s’agit d’une boucle de rétroaction positive : "le réchauffement signifie moins de glace et plus de glace va fondre, mais aussi, parce qu’il y a moins de glace, moins de rayonnement solaire incident est réfléchi, ce qui contribue au réchauffement", ajoute-t-elle.

En février 2018, une vaste zone d’eau libre est apparue dans la banquise au nord du Groenland, à l’intérieur de la banquise pluriannuelle - la glace la plus ancienne et la plus épaisse de l’Arctique. Si la majeure partie de celle-ci a ensuite gelé de nouveau, elle s’est fragilisée, et une nouvelle ouverture pourrait apparaître durant la prochaine saison de la fonte. "Cela pourrait rendre la glace dans cette région plus mobile et susceptible de sortir de l’Arctique cet été, soit dans les détroits de Fram ou de Nares, pour finalement fondre dans les eaux plus chaudes de l’océan Atlantique", explique la NASA.

Paradoxalement, le bilan de masse de l’inlandsis groenlandais a été proche de la normale de septembre à décembre 2017, une "exception dans la tendance générale constatée depuis deux décennies, l’inlandsis du Groenland ayant perdu environ 3 600 milliards de tonnes de glace depuis 2002" indique l’OMM. Autrement dit, plus de 3 900 milliards de litres d’eau ont rejoint les océans, c’est l’équivalent de plus de 40 fois le volume d’eau du lac Léman en Suisse.

Les conséquences de la fonte de la banquise arctique

Les conséquences de la diminution de la banquise arctique sont nombreuses et potentiellement majeures :

- changements climatiques et météorologiques ;

- augmentation indirecte du niveau des océans ;

- modification de la circulation océanique avec la crainte d’un refroidissement brutal en Europe ;

- impacts sur les communautés humaines qui dépendent de la glace ;

- impacts sur les plantes et les animaux qui dépendent de la glace ;

- modification des routes de navigation et ouverture de nouveau territoires pour la prospection géologique et pétrolière.

La fonte de la banquise augmente-t-elle le niveau des océans ?

Lorsque la banquise fond, le niveau de l’eau n’augmente pas directement puisque le passage de l’état solide à l’état liquide de l’eau n’induit pas une augmentation du volume d’eau. C’est la fonte des glaciers terrestres qui contribue à l’élévation du niveau des océans. Cependant, lorsque la banquise fond, l’océan arctique se réchauffe car le pouvoir réfléchissant (mesuré via l’albédo) de l’eau par rapport aux rayons du soleil, est très inférieur à celui de la glace. Ainsi, l’océan arctique absorbe plus de rayonnement solaire, se réchauffe et augmente son volume par dilatation thermique. En outre, les glaciers continentaux pourraient fondre plus facilement à cause d’une région globalement plus chaude.

Source : https://www.notre-planete.info/actu...

2) Climat : le pôle Nord sans glace cet été, désormais une possibilité (2017)

La fonte accélérée de la banquise arctique est une preuve irréfutable du réchauffement climatique.

Le pôle Nord pourrait momentanément être libéré des glaces cet été, un fait sans précédent dans les temps modernes qui marquerait une nouvelle étape dans le recul de la banquise arctique depuis dix ans sous l’effet du réchauffement climatique, selon un glaciologue américain.

"Il est très possible qu’il n’y ait plus de glace au pôle Nord à la fin de cet été, ce qui s’explique par le fait que le pôle est désormais recouvert d’une fine couche de glace", a expliqué à l’AFP Mark Serreze, un scientifique du Centre national américain de la neige et de la glace (National Snow and Ice Data Center) à Boulder (Colorado, ouest).

Evaluant cette possibilité à 50%, ce scientifique a jugé "concevable qu’à la mi-septembre des voiliers puissent naviguer d’Alaska au pôle Nord".

La fonte des glaces au pôle Nord "s’est déjà produite dans l’histoire de la Terre mais certainement pas dans les temps modernes", a-t-il ajouté.

"Ce que nous avons observé ces dix dernières années est une vaste réduction des glaces arctiques, notamment ces trois dernières années, et cette tendance de long terme fera qu’il pourrait ne plus y avoir de glace l’été dans l’océan Arctique d’ici 2030 ou autour de cette date", a poursuivi le glaciologue. Il y a quelques années, ce scénario était anticipé entre 2050 et 2100, a-t-il rappelé.

Durant l’été 2007, la fonte des glaces arctiques avait permis d’ouvrir plus longuement le passage du Nord-Ouest, une route maritime qui relie l’Atlantique au Pacifique en passant entre les îles arctiques du grand nord canadien.

"D’un point de vue scientifique, le pôle Nord est un point comme un autre sur le globe, mais le fait que la glace puisse y fondre totalement (même brièvement) a un sens symbolique fort dans l’imagination populaire", a relevé Mark Serreze.

"Il est difficile d’imaginer le pôle Nord sans glace et n’oubliez pas que le Père Noël y habite", a-t-il plaisanté.

Mais ce phénomène est "juste un autre indicateur de la disparition de la banquise arctique".

"Je suis néanmoins surpris" que cela puisse se produire aussi vite."Il y a seulement cinq ans je ne l’aurais même pas imaginé", a encore dit ce scientifique.

Durant l’été arctique 2007, la superficie de la banquise à la mi-septembre, au plus fort de la fonte, a été la plus faible jamais mesurée par les satellites et probablement depuis un siècle, a rappelé Mark Serreze.

L’été dernier, la banquise a fondu de 23%, faisant voler en éclat le précédent record enregistré en 2005.

Pour cette année, "nous anticipons au moins une perte équivalente à l’été 2007 voire davantage, ceci dépendra de la météo et nous ne savons pas encore", a noté le chercheur.

La saison de fonte dans l’Arctique commence à la mi-juin. La glace atteint son minimum à la mi-septembre et son maximum en hiver à la mi-mars.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre devrait légèrement ralentir ce phénomène mais l’inverser prendra très longtemps, a jugé ce scientifique.

Mais la fonte des glaces arctiques a aussi de bons côtés. Les navires pourront de façon régulière emprunter le passage du Nord-Ouest, évitant ainsi les long détours par le canal de Panama ou le Cap Horn.

De plus, les fonds de l’océan Arctique sont riches en pétrole et sans glace ces gisements seront plus aisément accessibles, soulignent des experts.

AFP

1) La banquise arctique bat des records de fonte

Par Bruno Scala, Futura-Sciences

Source : http://www.futura-sciences.com/fr/n...

Des chercheurs ont étudié la fonte de la banquise arctique depuis mille quatre cent cinquante ans. Il en ressort que depuis quarante ans, cette fonte s’accélère et bat tous les records. Une période extrêmement longue, correspondant à une intensification de l’activité humaine.

« La durée et l’ampleur actuelles de la fonte de la banquise semblent être sans précédent au cours des mille quatre cent cinquante dernières années. » C’est la conclusion qui ressort d’une étude publiée cette semaine dans Nature et qui confirme la tendance déjà observée.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs nord-américains, norvégiens et chiliens ont combiné les données provenant d’environ 70 analyses : des carottes prélevées au fond de l’océan, des lacs et sur les glaciers de la région de l’Arctique et sur les anneaux de croissance des arbres dans la région périphérique.

Deux millions de km² de banquise en moins en quarante ans ! Les résultats obtenus ont été confrontés avec des données plus récentes, issues de mesures réalisées grâce aux satellites. Cette confrontation leur a permis de valider leurs résultats.

Depuis une quarantaine d’années, la banquise a ainsi perdu 2 millions de km2 de surface. Un record ! C’est d’ailleurs durant les dernières décennies que les superficies minimums ont été observées, en 2007 et en 2011.

Réchauffement de l’air et de l’eau Quelles sont les causes de cette fonte accélérée et spectaculaire ? Le réchauffement climatique, bien sûr, mais pas uniquement. Le deuxième élément responsable est, selon l’étude, le courant marin. C’est aussi ce phénomène – un courant apportant les eaux chaudes du nord de l’Atlantique vers l’Arctique – qui avait été responsable de la fonte de la banquise pendant le Petit Âge glaciaire (1550-1850).

C’est également ce qui semble se produire actuellement et bien sûr, avec la superficie de la banquise qui diminue, l’albédo s’affaiblit, ce qui entraîne un réchauffement de l’océan. Finalement, si la rapidité de la fonte avoisine des valeurs qui avaient déjà été observées pendant les mille quatre cent cinquante dernières années, c’est surtout l’importance de la période de régression qui est impressionnante.

Les auteurs concluent leur étude en se prononçant sur les causes d’un tel phénomène. Selon eux, l’activité humaine fait partie des candidats très plausibles. Si la situation se poursuivait « elle pourrait bientôt mener à un océan Arctique sans glace pendant l’été ».

L’Océan Arctique est entré dans une mutation climatique profonde et irréversible" (par les chercheurs du programme européen Damoclès en 2008)

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