Donner à l’Ecole de la République les moyens de ses missions

dimanche 3 octobre 2010.
 

Chaque année, l’Education nationale paie un lourd tribut aux économies budgétaires imposées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Pour 2011, nous savons déjà que 16 000 postes seront supprimés, se rajoutant aux 70 000 détruits depuis 2002 ! Le ministère vient de préciser les critères et les modalités de ces coupes sombres. Au démantèlement du service public d’éducation s’ajoute désormais la duplicité et l’hypocrisie du gouvernement, comme en témoignent quelques exemples choisis.

C’est ainsi que la taille des classes augmentera alors que dans le même temps chacune et chacun s’accorde sur la nécessité d’une individualisation des pratiques pédagogiques afin de lutter contre l’échec scolaire.

C’est ainsi que des regroupements d’établissements sont suggérés alors que l’on vante en paroles les établissements à taille humaine afin de lutter contre la violence scolaire. Ces derniers sont en réalité dans le collimateur des libéraux car ils ne se prêtent pas aux économies d’échelle recherchées de manière obsessionnelle.

C’est ainsi que sont évoquées les possibilités de mutualiser certaines options entre différents lycées alors qu’on nous assure vouloir améliorer l’attractivité de tous les lycées par une offre élargie.

C’est ainsi que la diminution de la scolarisation en maternelle des enfants de deux ans sera poursuivie, accentuant de ce fait les inégalités et la marchandisation du secteur en favorisant les jardins d’éveil payants.

C’est ainsi que le gouvernement souhaite que la formation continue des enseignants se fasse en dehors de leur temps de service. C’est vider de sa substance la formation, ce à quoi la réforme de la mastérisation a déjà conduit pour les professeurs nouvellement recrutés, alors que le besoin d’enseignants mieux préparés se fait plus que jamais sentir.

L’empilement de toutes ces mesures n’a pas d’autre but que de transformer l’école en « grand corps malade » pour mieux la livrer au secteur marchand. Les suppressions de postes annoncées, proportionnellement deux fois moins importantes dans l’enseignement privé, ou encore le maintien de niches fiscales favorables aux officines privées pourtant creuset d’inégalités en attestent.

Le Parti de Gauche dénonce cette politique systématique de casse du service public d’éducation. Il exige que les moyens nécessaires soient alloués à l’école de la République pour ses missions d’éducation, de formation, et d’émancipation individuelle et collective des citoyens.


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