Italie : 500000 manifestants pour dire "NON" à Berlusconi rassemblés par des réseaux Facebook

mardi 8 décembre 2009.
 

Le rassemblement avait été sonné sur Facebook : au moins 350.000 manifestants, près de 500.000 selon certaines agences, ont défilé cet après-midi à Rome pour demander le départ du chef du gouvernement italien. Une manifestation monstre baptisée "No Berlusconi Day"...

Le mouvement, lancé début octobre par cinq blogueurs, s’est développé via Internet, et notamment grâce à un groupe sur le réseau social Facebook, qui compte à ce jour plus de 360.000 membres. “ Il s’agit de la première initiative née de façon totalement autonome sur le Net”, explique Gianfranco Mascia, l’un des coordinateurs du mouvement. Un site Internet a également été créé pour promouvoir le No Berlusconi Day.

http://www.noberlusconiday.org/

(qui annonce dimanche 1 Million de manifestants) Le but de cette journée est d’obtenir le départ de Silvio Berlusconi du gouvernement et de “ débusquer toutes les formes de "berlusconisme"” pour les dénoncer, selon Gabriella Magnano, une autre coordinatrice.

Il s’agit d’une mobilisation citoyenne, les organisateurs se disant indépendants de tout parti politique, même si certains leur apportent une aide logistique. Et pour les personnalités politiques qui participent à la manifestation, la condition est de ne le faire qu’à titre personnel. Les internautes à l’origine de la mobilisation affirment "respecter" le vote populaire qui a porté de nouveau Berlusconi au pouvoir en avril 2008 mais estiment que cette victoire était uniquement due à "l’anomalie italienne où un seul homme contrôle trois télés privées et tout le réseau public".

A Rome, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté, près de 500.000 selon les agences de presse. Mais “le nombre n’est pas l’essentiel car l’objectif est surtout d’informer les citoyens qui n’ont pas accès à Internet ”, souligne Gianfranco Mascia. Les participants porteront des objets de couleur violette, “seule couleur libre” pour les organisateurs.

A l’issue du défilé, ils écouteront des prises de parole sur le poids du "berlusconisme" dans la culture, la justice, l’éducation, l’entreprise, la vision du rôle des femmes. Le Prix Nobel de littérature Dario Fo témoignera pour le monde du spectacle, le magistrat Domenico Gallo parlera de la justice et des procès en cours contre Berlusconi, un écologiste dénoncera le pont sur le détroit de Messine (au Sud), d’autres la situation des immigrés. Puis, la manifestation se clôturera par un concert.

Le défilé est retransmis en direct sur le Web et complété par une “manifestation virtuelle” sur Second Life, mais les médias italiens, eux, n’annoncent pas la manifestation.

Grâce aux réseaux Facebook, l’idée a été reprise dans d’autres villes italiennes et dans des capitales du reste du monde, notamment à Londres, Sydney, New York, Bruxelles, ou Paris. Le rassemblement pour la manifestation parisienne était prévu à 14 heures, place du Trocadéro.


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