La stratégie solitaire du Front de gauche divise le PS

mercredi 28 octobre 2009.
 

Le PCF a décidé dimanche de reconduire le Front de gauche expérimenté avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon lors des européennes, même si des alliances avec le Parti socialiste ne sont pas à exclure dans certaines régions.

Une stratégie qui en agace certains au PS. "Ce choix conduit à la dispersion et à la division de la gauche face à la droite", écrit Stéphane Le Foll, eurodéputé proche de François Hollande, dans un communiqué. "Le premier tour sera en effet décisif pour créer la dynamique politique indispensable pour la victoire en mars 2010", ajoute-t-il.

Un "large rassemblement du PCF au MoDem" (Peillon)

L’eurodéputé Vincent Peillon a quant à lui regretté que le PCF fasse le choix de s’allier au parti de Jean-Luc Mélenchon.

"Il y a aujourd’hui à l’intérieur de la gauche un certain nombre de gens, dont Jean-Luc Mélenchon, qui prennent une responsabilité extrêmement grave parce qu’ils font le jeu de Nicolas Sarkozy", a-t-il dit sur RMC et BFM TV.

Le PCF envisage une fusion des listes au deuxième tour avec le PS et Europe Ecologie mais exclut toute alliance régionale avec le MoDem.

Vincent Peillon a souhaité qu’un "large rassemblement du PCF au MoDem" puisse se former sur la base d’un "contrat de gouvernement".

"Tous ceux qui, pour des raisons individuelles, des raisons de petite boutique qu’ils viennent de créer, ne veulent pas entrer dans ce rassemblement, jouent contre leur propre camp", a ajouté le député européen.

Razzy Hammadi "comprend" le PCF

Mais tout le monde n’est pas de cet avis au PS. Razzy Hammadi, secrétaire national du PS chargé des services publics et proche du porte-parole Benoit Hamon, a estimé "naturellement légitime et logique" cette stratégie du Front de gauche.

Il a justifié sa position par la volonté de certains socialistes de s’allier avec le centre. "A partir du moment où nous avons, chez les socialistes, encore une ou deux têtes de liste qui expliquent qu’il n’y a pas de problème à s’allier au MoDem. Je comprends la position du PCF", a-t-il expliqué.

Razzy Hammadi a dénoncé la "bêtise de certains dirigeants socialistes" qui, "en évoquant des alliances avec le MoDem", ont "brouillé notre message pour aucun résultat", citant notamment le président PS de la région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne.

"Si l’ensemble de nos têtes de liste avaient tenu le même discours, la position du PCF aurait sûrement été un peu différente", a-t-il assuré.


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