Le vote à l’assemblée nationale de l’article qui consiste à ramener à un tiers du capital la participation de l’état dans GDF pour permettre la fusion du groupe gazier avec Suez doit nous pousser à réagir avec force et détermination.
Si nous devions laisser cette fusion se réaliser, elle continuera par une attaque en règle d’EDF (puisque Suez est également producteur d’électricité) ce qui entraînera une dérégulation générale des tarifs et des prestations, entraînant de fait une inégalité entre les citoyens.
L’opinion selon laquelle la maîtrise de l’énergie et du droit pour toutes et tous d’accéder dans l’égalité à ce bien vital doit rester entièrement publique est largement majoritaire dans ce pays. Beaucoup, même à l’UMP, pensent qu’il ne faut pas privatiser GDF et qu’au contraire il faut créer un grand pôle public de l’énergie en fusIonnant EDF et GDF.
Que le gouvernement et le parti dominant à l’Assemblée Nationale, même divisé, passent en force et que la loi privatisant GDF par la fusion avec le groupe SUEZ soit votée, ce qui n’est pas encore fait, ne concluera pas l’affaire : on l’ a bien vu avec le CPE !!!
La mobilisation contre ce mauvais coup qui livre un bien public vital à des intérêts privés, doit encore s’amplifier, et les énormes possibilités de convergences se concrètiser pour permettre une expression encore plus massive du refus et de l’exigence de l’alternative en faveur du service public. (vous pouvez signer la pétition intersyndicale)
Le 28 septembre, c’est le service public de l’éducation qui s’est mibilisé. Il s’agissait bien là aussi de crier haut et fort la volonté de défendre et de développer LE service public, en tant que pierre angulaire des valeurs d’égalité et de solidarité. La volonté est forte de faire converger l’ensemble des luttes et cette journée proprement dite "éducation" doit pouvoir trouver des relais avec celles des autres secteurs.
La journée intersyndicale d’action du 3 octobre a été une étape afin de préparer pour le samedi 14 octobre une grande manifestation dans tout le pays. Nous y afficherons toutes et tous ensemble notre détermination à imposer une autre politique de services publics et notre volonté d’en faire un thème central du débat politique dans le contexte électoral.
Il ne s’agit pas comme aiment le claironner les "modernisateurs" de tous poils d’opposer le public au privé, mais belle et bien d’un enjeu de société. Comme le disait Claude Debons (Fondation Copernic) lors du débat sur la privatisation d’EDF l’année dernière : "Le service public doit être défendu car il est le patrimoine commun de ceux qui n’ont pas de patrimoine individuel ".
C’est CLAIR , LA LUTTE CONTINUE et la privatisation de GDF N’AURA PAS LIEU !
Que partout les Collectifs qui se réclament de la défense et du développement des services publics, de leur extension et de leur démocratisation, relaient cette déclaration et contribuent au succès de la journée du 14 qui doit voir rassemblés salariés, usagers, forces politiques, syndicales, associatives, au nom de l’intérêt général et des droits
Par Bernard Defaix et Christian Nguyen
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