Le Parti de Gauche exprime son indignation face à la mort terrible de Diego, petit garçon de 7 ans, dans l’incendie d’un entrepôt désaffecté de Bobigny (Seine-saint-Denis) où s’étaient installés ses parents et une centaine de personnes appartenant à la communauté des Roms.
Ce drame est survenu en dépit des alertes lancées en direction des autorités préfectorales par les élus de gauche de la ville - la maire (PCF) de Bobigny Catherine Peyge en tête - et des responsables d’associations.
Il met tragiquement en lumière les conditions indignes dans lesquelles sont condamnés à survivre les 2.000 à 2.500 Roms roumains et bulgares qui errent en Seine-saint-Denis, et tant d’autres partout en France, qui, ressortissants de l’Union Européenne disposent de la liberté de circuler mais sont privés de celles de s’établir, de travailler et de vivre dans des conditions décentes.
Ballottés d’un endroit à l’autre au gré des expulsions dont ils font implacablement l’objet, ils trouvent le plus souvent un asile précaire dans les villes de gauche, notamment en Seine-Saint-Denis, car celles-ci offrent plus de solidarités, défendent la dignité des personnes, veillent à assurer les conditions minimum d’hygiène et à scolariser les enfants. Autour de Paris, dans la même agglomération, à seulement quelques centaines de mètres parfois, les maires de droite quant à eux verrouillent leurs villes à triple tour.
Aujourd’hui, les villes, et en particulier celles de gauche soucieuses de la dignité humaine, se trouvent seules en première ligne faces à ces drames.
Aux portes de Paris, capitale de la 5ème puissance économique du monde, au cœur de l’Europe du 21ème siècle, on ne peut tolérer une telle misère, ni cette discrimination territoriale conduisant à des drames aussi affreux que la mort d’un enfant.
La réponse ne peut être que globale et nécessite l’intervention de l’Etat et une réflexion globale à l’échelle nationale et régionale. Quelques heures à peine avant le drame, la maire communiste de Bobigny - et avant elle plusieurs élus de gauche - avait réclamé de l’Etat qu’il prenne ses responsabilités en organisant dans l’urgence une table ronde avec les élus locaux et les associations.
Le Parti de Gauche soutient cette exigence.
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