"Le viol est moins grave que l’avortement" (Mgr Giovanni Battista Re, président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine)

mercredi 11 mars 2009.
 

Le Vatican justifie l’excommunication d’une mère brésilienne et de médecins, pour l’avortement d’une fillette de 9 ans. L’enfant avait été violée par son beau-père qui, lui, n’est pas excommunié.

Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican, a justifié l’excommunication de la mère d’une Brésilienne de 9 ans ayant avorté après avoir été violée par son beau-père, car les jumeaux qu’elle portait "avaient le droit de vivre", apprend-on ce lundi 9 mars.

L’archevêque de Recife dans le nord-est du Brésil a excommunié jeudi la mère de l’enfant, qui a avorté de jumeaux alors qu’elle était enceinte de quinze semaines.

L’excommunication a été étendue à toute l’équipe médicale qui a pratiqué l’opération, mais pas au beau-père de l’enfant car "le viol est moins grave que l’avortement" a expliqué Giovanni Battista Re.

"Il faut toujours protéger la vie"

"C’est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées", a déclaré Mgr Re, qui est également président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine. "Il faut toujours protéger la vie, l’attaque contre l’Eglise brésilienne est injustifiée", a-t-il estimé.

"L’excommunication pour ceux qui ont provoqué l’avortement est juste", car cette opération constitue "toujours la suppression d’une vie innocente", a commenté le préfet de la congrégation pour les évêques, notamment compétent pour élire des évêques.

Lula contre les conservateurs

Vendredi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait vivement critiqué l’excommunication de l’archevêque de Recife, "déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu’un évêque de l’Eglise catholique ait un comportement aussi conservateur".

La grossesse de la fillette comportait de hauts risques et mettait la vie de l’enfant en danger. L’interruption volontaire de grossesse est toujours interdite au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère.


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