Le 15 mai 2008, les représentants des 144 communes d’Ile de France membres du SEDIF se sont réunis pour élire une nouvelle présidence qui aura la charge de conduire la redéfinition de la gestion du service de l’eau potable, puisque le contrat avec Véolia s’achève le 31 décembre 2010.
Malheureusement, c’est André Santini, président sortant (en poste depuis près d’1/4 de siècle), maire d’Issy les Moulineaux et Secrétaire d’Etat du gouvernement Sarkozy, qui a été réélu. C’est une mauvaise nouvelle.
Cependant, un événement historique s’est produit puisque pour la première fois, une autre candidature s’est présentée contre Santini et a recueilli les suffrages de 55 communes. Certes, cela a été insuffisant, mais l’événement que représente cette candidature alternative, fondée sur la perspective d’un retour en gestion publique, peut faire voler en éclat le consensus qui prévalait jusqu’alors.
Cela a été rendu possible par l’initiative de certains élus de villes de gauche ouvertement favorables au retour en gestion publique du service de l’eau, mais surtout par la prise de conscience des citoyens sur ces questions.
Il faut noter qu’à peine réélu, André Santini a cherché à réintroduire ses vieilles méthodes de gestion en faisant le tri parmi les élus de gauche membre du bureau du SEDIF, et en excluant de celui-ci les militants les plus actifs pour un retour en gestion publique. Mais désormais, la règle tacite du consentement général n’est plus de mise et ces manoeuvres ne seront plus permises.
En Ile-de-France comme dans tout le pays, la bataille pour la réappropriation par les citoyens et les élus du peuple de ce bien public indispensable à la vie qu’est l’eau ne fait que commencer.
Le site de PRS-93 (dont l’adresse est portée en source de cet article) reste l’un des outils à votre disposition pour la mener jusqu’à son terme.
Pétition "Je signe pour le retour en gestion publique du service de l’eau"
Le service de l’eau est une compétence publique et communale, mais depuis des années, des municipalités ont accepté de déléguer ce service à des entreprises privées qui la transforment en marchandise.
Nous, consommateurs, ne supportons plus que le prix des factures d’eau s’envole année après année. Nous, citoyens, n’acceptons plus le gaspillage ruineux d’une ressource fragile et vitale. Nous, élus, n’admettons plus l’opacité de la gestion déléguée au privé.
L’eau est un bien commun de l’Humanité, sa gestion doit être publique et il faut payer le coût du service de l’eau potable (captage, épuration, canalisations...) au juste prix, dans le cadre d’une gestion durable et dans une totale transparence.
Ces dernières années, un nombre important de municipalités ont pris la décision de revenir en gestion publique provoquant la baisse des prix, une gestion plus transparente et plus respectueuse de l’environnement.
Dans les années qui viennent, la majorité des contrats signés entre les communes et les trois géants de l’eau Véolia, Suez et Bouygues arrivent à terme. En région Parisienne, par exemple, le contrat qui lie le SEDIF (qui regroupe 144 communes pour 4 millions de consommateurs) à Véolia arrive à terme en 2010. La Ville de Paris, elle, a déjà engagé un processus de retour en gestion publique.
Chez nous aussi, c’est possible !
Cette pétition peut être signée en cliquant sur le site de PRS 93 porté en source en haut de cet article.
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