Au lendemain de la grève du 24 janvier Le Calme avant la tempête

samedi 26 janvier 2008.
 

Article reçu sur notre site par le lien "Publier ici" en haut à gauche de la page d’accueil du site.

Bien sûr j’étais en grève jeudi, seule dans mon service "vas y on est avec toi".

Bien sûr j’ai répondu à l’appel de mon syndicat, de manifester. Comme toujours, rendez vous au même endroit, même heure. Bonjour aux copains et copines, échange sur la politique d’un Sarko qui pourrit tout ce que nous pensions avoir gagné en faisant la même chose qu’aujourd’hui. Sacrifier une journée de travail pour la France désormais reconnue d’en bas, n’est pas une décision facile même pour un fonctionnaire et encore moins pour un enseignant.

Depuis toujours nous savons que les avancées sociales sont à ce prix.

Mais voilà, ce jeudi ressemble à une marche pour les soldats morts de la seconde guerre mondiale.

Les copains ont beau s’égosiller dans leur sonophone, la sauce ne prend pas.

Abbatus, résignés d’être encore là pour sauver les revendications d’il y a 40 ans, nous marchons en silence d’un pas lourd, pesant, image du poids incroyable des décisions arbitraires prises par ce gouvernement, un peu plus chaque jour.

Une jeune fille me tend un tract, elle m’explique qu’elle travaille dans la téléprospection (vous savez ces personnes qui vous appellent chez vous pour vous vendre l’invendable), malmenée, maltraitée, mal payée, en grève depuis une semaine, elle me tend une boite pour un peu d’argent juste pour continuer à survivre. J’en croise plusieurs comme elle dans le cortège avec leur petite boite.

Je fais part à mes camarades à proximité de mes sensations.

En fait il ne peut en être autrement.

- Il n’y a plus les copains de l’EDF privatisés bientôt démantelés.

- Plus les copains de la SNCF montrés du doigt dès qu’ils osent défendre leur "super statut".

- Quant aux copains enseignants préoccupés par le recul de la laïcité, ils n’ont même plus le courage de se battre, même contre cette mesure absurde de récupération de nos salaires de grévistes pour payer des jeunes en situation précaire afin de garder les enfants pendant ce temps.

Mon constat navrant pourrait s’arrêter là.

Poutant non, il a fallu pour ça qu’un jeune trentenaire sorti fraîchement de l’école détourne des sommes colossales au vu et à la barbe de tous ces supérieurs. Précisémment cette information devait évidemment exploser aujourd’hui, bien que connue depuis dimanche.

Voici ma conclusion.

J’ai peur de l’imbécilité incontrôlable de ce président, de ses erreurs grossières, de ses insultes permanentes à notre intelligence.

Qui sème le vent récolte la tempête.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message