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Je me réjouis sans réserve de la chute de El Assad, tout comme je me réjouirai de la chute de Poutine quand elle adviendra, si elle advient. Pour autant, je ne me hâte pas à me réjouir de la victoire de ceux qui vont le remplacer. Si ce sont des islamistes à la mode taliban, il se pourrait, qu’à commencer par les femmes syriennes, elles en viennent à regretter El Assad.
J’ai trop le souvenir du piège dans lequel est tombé toute la gauche (j’y suis tombé moi-même), quand l’ayatollah Khomeiny, soutenu par le peuple iranien, a renversé le shah d’Iran. Je me repens aujourd’hui de ce soutien.
Où et quand Mélenchon et LFI (j’en suis membre actif) ont soutenu Poutine et El Assad ? Jamais, nous ne l’avons fait. Mais la politique et encore plus la géopolitique ne se satisfont pas d’une approche binaire, où tout serait tout noir ou tout blanc.
En politique comme en géopolitique, on fait du je ne te soutiens pas du tout, mais ceux qui veulent te remplacer ou te renverser me paraissent encore plus dangereux. Il est donc inique, cher Guillaume, que vous accusiez Mélenchon et LFI d’un quelconque soutien à El Assad et à Poutine.
Par exemple, c’est ce qu’a fait LFI aux dernières législatives. Le danger Le Pen nous est apparu plus grand que le danger Macron. Donc, dès la connaissance des résultats des dernières élections législatives, LFI a immédiatement œuvré pour le succès du front républicain.
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