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. Le Parlement israélien a voté lundi en faveur d’un projet de loi interdisant sur son territoire les activités de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), malgré les objections des États-Unis et de l’ONU. L’agence a dénoncé une mesure « scandaleuse » et plusieurs capitales, dont Berlin, Londres et Madrid ont condamné ce vote.
Le texte a été approuvé à la Knesset par 92 voix contre 10. Un second texte, également largement adopté (89 contre 7), interdit aux responsables israéliens de travailler avec l’Unrwa et ses employés, ce qui devrait considérablement perturber les activités de l’agence. Les deux lois prendront effet 90 jours après leur adoption, selon la Knesset.
Pour le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, cette interdiction « crée un dangereux précédent » et constitue le dernier épisode en date « d’une campagne en cours pour discréditer » l’agence. Il a estimé que son interdiction allait « aggraver les souffrances des Palestiniens ».
Si cette interdiction est mise en ?uvre, « c’est un désastre, notamment en raison de l’impact qu’elle aura probablement sur les opérations humanitaires à Gaza et dans plusieurs parties de la Cisjordanie », a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’Unrwa, Juliette Touma. « L’Unrwa est la plus grande organisation humanitaire à Gaza et la principale responsable de la réponse humanitaire, notamment en matière d’abris, de nourriture et de soins de santé de base », a ajouté la porte-parole.
Le Hamas a quant à lui dénoncé une « agression sioniste » contre les Palestiniens. Le Djihad islamique, son allié dans le conflit, a condamné « une escalade dans le génocide » de la population.
Pluies de critiques internationales
Cette décision a été critiquée par de nombreuses capitales occidentales. Londres est « gravement préoccupé » par une législation « qui risque de rendre impossible le travail essentiel de l’UNRWA pour les Palestiniens, de mettre en péril l’ensemble de la réponse humanitaire internationale à Gaza ». Même son de cloche en Allemagne, qui « critique vivement » ce vote. Tout comme l’Irlande, la Norvège, la Slovénie et l’Espagne, qui « condamnent » dans un communiqué commun « un précédent très grave pour le travail des Nations unies ». Avant même le vote, les États-Unis s’étaient déclarés « très préoccupés ».
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