« La bourgeoisie opère un coup de force pour maintenir la politique de Macron avec la complicité du Rassemblement national ». « Macron nous a volés. Je vais pas me laisser faire. Je suis là pour les retraités comme pour les jeunes ! ». Malik et Marie, rencontrés à Lille samedi 21 septembre, ont fait part de leur grande exaspération. Tous deux se sont confiés au micro de L’insoumission à l’un des près de 100 rassemblements, partout en France, pour dénoncer le coup de force antidémocratique d’Emmanuel Macron. La nomination à Matignon du droitier Michel Barnier et les premiers noms de ministres qui fuitaient dans la presse avant ce samedi, ont fini d’ancrer une profonde colère dans le cœur des Français.

La journée du 21 septembre s’est terminée par la nomination du gouvernement de non-cohabitation, comme l’a confessé le Premier ministre Michel Barnier. Un gouvernement tenu en laisse par le Rassemblement national. Il suffit que Marine Le Pen se plaigne d’une phrase prononcée par un ministre, celui-ci affirmant que le parti d’extrême droite est hors de l’arc républicain, pour que Michel Barnier l’appelle pour la cajoler. Ce gouvernement est un « syndicats de perdants », dénonce Jean-Luc Mélenchon, dont plus de la moitié est composé de membres du camp présidentiel. Pour répondre à ce vol des élections par Emmanuel Macron, les insoumis ont mis leur menace à exécution : enclencher une procédure de destitution du chef de l’État.

Fait historique dans la Vᵉ République : la procédure de destitution a été approuvée par le bureau de l’Assemblée nationale. Elle sera examinée le 2 octobre prochain par la commission des Lois. De son côté, la pétition soutenant cette procédure de destitution a été signée par près de 350 000 personnes. Ce nombre ne cesse de grimper. « Si les oppositions sont vraiment des oppositions, la procédure de destitution ira à son terme. Il n’y a que les batailles qu’on ne mène pas qu’on est sûr de perdre. », souligne Manuel Bompard, coordinateur national de LFI.