Démantèlement de l’hôpital psychiatrique Édouard Toulouse de Marseille – LFI en soutien à la mobilisation

samedi 14 septembre 2024.
 

Psychiatrique. Contre le démantèlement de l’hôpital psychiatrique Édouard Toulouse de Marseille, LFI est venue en soutien à la lutte des soignants ce mardi 10 septembre. Le personnel soignant et les patients sont confrontés à la suppression de 22 lits et de plusieurs postes d’infirmiers et d’agents des services hospitaliers (ASH). Face à cette situation, les patients souffrent et le personnel peine à assurer un service de qualité. Cet après-midi, une manifestation a eu lieu devant l’hôpital en question, dans le 15ᵉ arrondissement de Marseille.

« Macron considère l’hôpital psychiatrique comme une entreprise et les démantèle un par un. », a déclaré Louisa, militante LFI et psychologue ayant exercé 15 ans à l’hôpital Edouard Toulouse venue apporter son soutien aux soignants mobilisés et aux patients en souffrance. Depuis des années, les insoumis se distinguent dans leur combat constant contre le démantelement décomplexé du service public hospitalier, intensifié sous l’actuelle présidence d’Emmanuel Macron. Face à un secteur au bord du gouffre dont nous vous parlions déjà il y a peu dans nos colonnes, le mouvement insoumis a réaffirmé sa volonté de se battre aux côtés des soignants, aussi bien dans les rues que par l’intermédiaire de ses députés à l’Assemblée nationale. Notre brève.

Démantèlement progressif de l’hôpital public : la psychiatrie le subit davantage

Depuis plusieurs décennies, l’hôpital public subit des coupes budgétaires. Ce phénomène touche particulièrement le secteur de la psychiatrie, souvent perçu comme le « parent pauvre » du système de santé. Pavillon après pavillon, les structures de l’hôpital Édouard Toulouse disparaissent, entraînant une réduction drastique des capacités d’accueil et des soins.

Cette érosion des moyens s’est opérée lentement, mais sûrement. À chaque étape, un poste infirmier ou d’ASH est supprimé, un hôpital de jour fermé, ou encore des appartements thérapeutiques mis hors service. Ces mesures ont provoqué la démission de nombreux médecins et cadres supérieurs, incapables de continuer à travailler dans des conditions qu’ils jugent dégradées. Aujourd’hui, le manque de personnel engendre un cercle vicieux où les fermetures de lits se multiplient, affectant l’ensemble du personnel soignant.

Des conditions de travail largement dégradées et une perte de spécialisation en psychiatrie

Situé dans une zone économiquement précaire, l’hôpital Édouard Toulouse accueille une population confrontée à de nombreuses difficultés sociales, souvent liées à des troubles psychiques. Or, les moyens mis à disposition pour répondre à ces besoins sont largement insuffisants.

Contrairement aux autres services médicaux, où les équipements techniques jouent un rôle central, la psychiatrie repose avant tout sur le personnel. Pour accompagner efficacement les patients, il est crucial de disposer d’un personnel qualifié, en nombre suffisant et employé de manière stable. Pourtant, de plus en plus de soignants sont embauchés en contrats courts, dans une logique de rentabilité qui ne prend pas en compte l’importance du temps nécessaire pour instaurer une relation de confiance avec les patients.

La décision prise en 1992 de créer un diplôme infirmier unique rendu les infirmiers polyvalents, mais a fait disparaître la spécificité de la formation en psychiatrie. Aujourd’hui, les soignants de l’hôpital Édouard Toulouse sont régulièrement déplacés d’une unité à l’autre pour pallier le manque de personnel, rendant la planification des soins impossible et réduisant les équipes à gérer en priorité les urgences.

Un appel à la lutte pour défendre l’hôpital et la psychiatrie publique

Le constat est clair sous le règne d’Emmanuel Macron. Le démantèlement de la psychiatrie publique s’est accéléré. Le chef de l’État, devenu autocrate, joue avec les services publiques comme au jeu de la tour chancelante. L’effondrement est en cours. Face à cette situaiton, LFI appelle de ses vœux un gouvernement qui prenne réellement soin de l’hôpital psychiatrique, en le considérant non comme une simple entreprise, mais comme un lieu d’asile au sens noble du terme. L’hôpital doit être un espace de réparation psychique, offrant des soins dignes et adaptés.

La France Insoumise a réitéré son soutien aux soignants et aux patients de l’hôpital Édouard Toulouse, assurant de leur présence et de leur engagement pour la défense de leurs droits à des conditions de travail respectueuses et à un accès aux soins de qualité.


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