Il faut bien financer la Croissance et les crises structurelles récurrentes du libre marché
Une fois que l’Etat a beaucoup ménagé et subventionné les riches et les multinationales qui « créent de l’emploi » (lol), une fois que l’argent public a beaucoup renfloué les banques en faillite et les entreprises en difficulté à cause des crises capitalistes (la RELANCE), une fois que l’argent a coulé à flot pour les banquets de rois et des événements sportifs fastueux, une fois que les activités lucratives sont privatisées, l’argent vient fatalement à manquer au budget.
C’est alors le grand retour de l’AUSTÉRITÉ, ce dispositif magique cyclique qui consiste à faire payer prioritairement aux pauvres et classes moyennes les dégâts et les choix du système qui les broient.
Les pauvres sont miséreux mais ils sont nombreux, et ils vivent dans le luxe des services publics et des aides sociales, alors l’AUSTÉRITÉ intervient pour réduire leur train de vie scandaleux afin que la civilisation industrielle (l’Etat, le capitalisme, le système techno-industriel...) puisse continuer à détruire la biosphère, à enrichir les riches et à fabriquer les prochaines crises, ce qui nécessitera de nouvelles cures d’austérité pour les pauvres et classes moyennes.
Contrairement à certaines apparences ou croyances, l’austérité n’est pas le fait de Macron, Hollande, Mitterrand ou du futur(e) premier ministre, l’austérité est due simplement au fonctionnement structurel de l’Etat et du capitalisme, ces deux frères « ennemis » qui marchent ensemble et ont vitalement besoin l’un de l’autre dans leur course monstrueuse à la dévastation/domination.
Malgré les tentatives désespérées de régulations et de protectionnismes, le chaos destructeur du libre marché ne peut qu’engendrer des crises économiques/budgétaires récurrentes. En effet, le système en place doit fabriquer toujours plus d’argent et d’Everest de dettes (gagés sur les hypothétiques productions futures) pour essayer de maintenir la Croissance et éviter l’effondrement. Les interventions pour étouffer les crises préparent donc les crises suivantes, qui risquent d’être encore plus violentes. C’est un peu comme éteindre un incendie de puit de pétrole qui fuit tout le temps et de plus en plus avec une grosse explosion de pétrole. Les explosions doivent être de plus en plus fortes pour souffler les flammes, et vient un jour où il y a trop de fuites et où l’incendie se mue en mégafeux et emporte tout.
Taxer les riches et les surprofits pourrait peut-être permettre de relancer un temps la machine en évitant l’austérité, mais ça maintiendrait le système en place et les illusions, et ça ferait juste reculer la date de la prochaine chute. La solution n’est pas de mieux répartir les fruits de la dévastation étatico-capitaliste, de remettre les usines aux mains des travaileurs, de mieux gérer l’Etat et les entreprises, ce serait plutôt d’en finir avec l’Economie, avec le Travail et la Valeur, avec la civilisation industrielle.
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