Choix du Premier ministre : les insoumis appellent les parlementaires à destituer Macron pour « défendre la démocratie »

mercredi 11 septembre 2024.
 

Les députés LFI ont publié ce samedi 31 août leur proposition de destitution d’Emmanuel Macron, l’accusant de « manquement grave » à son « devoir » en refusant de nommer Lucie Castets à Matignon.

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« Si Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, alors nous devons le démettre ! » Les députés LFI ont publié ce samedi 31 août leur proposition de destitution du chef de l’Etat, l’accusant de « manquement grave » compte tenu de son refus – plus de cinquante jours après les élections législatives qui ont placé le NFP en tête – de nommer Lucie Castets en tant que Première ministre. Les insoumis appellent également les parlementaires à la soutenir pour « défendre la démocratie ».

La procédure de destitution du chef de l’Etat, régie par l’article 68 de la Constitution, est toutefois longue et difficile à faire aboutir, et nécessiterait in fine l’approbation de deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour. Une gageure.

« L’Assemblée comme le Sénat peuvent et doivent défendre la démocratie contre la tentation autoritaire du président de la République, dont nous ne savons où elle s’arrêterait », ont néanmoins appelé les députés LFI dans leur proposition de résolution qui, selon la cheffe du groupe, Mathilde Panot, a été « envoyée aux parlementaires pour cosignatures ».

« Marchandages politiques à l’Assemblée nationale »

Leur texte estime que le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, après avoir consulté les différentes forces politiques, « constitue un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel », arguant que l’alliance de gauche est arrivée en tête des dernières législatives avec 193 sièges.

« Le rôle du président de la République au regard de la Constitution n’est pas de faire ses marchandages politiques à l’Assemblée nationale. L’article 8 de la Constitution ne dispose pas que le Président choisit un Premier ministre qui lui plaît. Il dispose simplement que le président de la République nomme le Premier ministre », avancent encore les députés LFI.

« Si Emmanuel Macron ne se pose pas des limites à lui-même, il faudra que l’Assemblée lui pose des limites par tous les moyens », a également estimé samedi après-midi l’ancien insoumis François Ruffin, appelant l’Assemblée nationale à « user de tous les moyens constitutionnels », y compris la procédure de destitution. Mais « on n’y est pas, il y a encore du chemin », a ajouté le député de la Somme, qui siège à présent au sein du groupe Ecologiste et Social.

Estimant après des entretiens qu’un gouvernement NFP serait immédiatement censuré par les autres groupes politiques à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait, lundi 26 août au soir, écarté la piste de l’énarque et responsable associative proposée par le Nouveau Front populaire, au nom de la « stabilité institutionnelle ».


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