Il y aurait pourtant de quoi ! Par exemple, le Village Olympique sera reconverti en logements et bureaux à Saint-Ouen. Mais le logement social ne représentera qu’une toute petite partie du foncier, alors même qu’en mars 2022 des manifestations avaient lieu pour dénoncer l’état catastrophique des habitations destinées aux citoyens modestes, en particulier sur la question du chauffage. Ainsi dans le futur ensemble urbain « Les Quinconces », seuls 95 logements sur 500 seront sociaux, au contraire des logements intermédiaires, à ceux destinés aux primo-accédants et aux nombreux espaces de bureaux.
Gageons cependant que ces ensembles urbains seront, à l’instar du reste du pays, bien surveillés ! La loi du 19 mai 2023 dite « loi JO » a permis à l’entreprise Wintics d’obtenir des contrats très juteux en matière de surveillance algorithmique. Ce procédé jugé liberticide par de nombreuses associations comme Amnesty International, qui permet de reconnaître automatiquement les visages et de les ficher en masse, est amené à perdurer bien après les Jeux. Comme le rapportait France Culture le 6 août, Wintics a obtenu le déploiement de solutions de vidéosurveillances équipées ainsi partout en Île de France, en particulier autour des transports, soutenu par l’Alliance pour la confiance numérique, le puissant lobby de la techno-surveillance.
Pour Noémie Levain, juriste à la Quadrature du net, cela s’apparente à un contrôle constant et automatisé des espaces publics et marque un tournant historique. Et c’est ce tournant que les JO auront initié, et dont les effets se feront sentir bien longtemps après eux…
Par Nathan Bothereau
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