Bergé, Le Maire, Philippe : entre LFI et le RN, ils préfèrent le Rassemblement National

mercredi 10 juillet 2024.
 

« Ni RN, ni LFI » : ces alliés de Macron qui favorisent le Rassemblement National

Rassemblement National. Alors que l’extrême droite menace d’envoyer Jordan Bardella à Matignon, les principaux porte-paroles du camp présidentiel refusent de choisir entre le RN et LFI. De fait, ces derniers choisissent donc l’extrême droite se faisant leurs complices immédiats. Plutôt « Hitler que le Front Populaire » pour la bourgeoisie dans les années 30. « Tout sauf Mélenchon », répètent-ils en chœur, paniqués par leurs intérêts menacés. L’Histoire se répète. Passons en revue quelques dernières déclarations.

Ce matin, le ministre Bruno Le Maire était sur France Inter. « Pour moi, la France Insoumise est un danger pour la nation », a-t-il déclaré, dans le plus grand des calmes. Hier, sur le plateau de France 2, la ministre Aurore Bergé a déclaré : « pas de compromissions avec LFI ». Au moins, c’est clair.

L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est vautré dans le plus grand des confusionnismes, déclarant : « Aucune voix ne doit se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ». « Hors de question qu’un républicain vote pour un LFI », a expliqué Jean-Pierre Raffarin, ancien ministre sous Chirac. Les représentants de la droite « républicaine », qui n’a jamais renié le combat contre l’extrême droite, se comptent désormais sur les doigts d’une main.

En 2022, Jean-Luc Mélenchon a réuni 22 % des suffrages à l’élection présidentielle et a fini en 3ᵉ position. Le leader insoumis l’avait répété trois fois, avec force : « pas une voix pour Marine Le Pen ! ». Ces mêmes alliés du chef de l’État ont conspué, deux semaines durant, une position qu’ils jugeaient ambigüe. D’aucuns cherchent encore ce qui pouvait être ambigu dans une telle déclaration dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon.

Hier soir, la position exprimée par le leader insoumis était la même : « Pas une voix de plus, pas un siège de plus pour le RN ! ». Avec plus de 300 triangulaires suite au premier tour des élections législatives, une consigne claire a été passée : si l’extrême droite est en tête et qu’un insoumis ou un candidat du Nouveau Front Populaire est 3ᵉ, la candidature doit être retirée. Alors, qui prend le plus ses responsabilités face à la possibilité d’avoir Jordan Bardella, cheffe de file du RN, à Matignon ?


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