L’extrême droite allemande (AfD) veut déporter 2 millions de personnes, Le Pen et Bardella lui font un « accueil chaleureux »

mardi 5 mars 2024.
 

Ce déjeuner embarrassant de Le Pen et Bardella avec une leader de l’extrême droite allemande

« Accueil chaleureux » : voilà comment la co-présidente de l’AfD, leader de l’extrême droite allemande, s’est adressé sur Twitter à Marine Le Pen et Jordan Bardella cette semaine. L’objet de son tweet ? Les remercier pour un, semble-t-il, fort sympathique déjeuner à Paris. Un grain de sable dans la communication du Rassemblement National, qui n’a pas abordé du tout ce sujet délibérément. Il est des fréquentations visiblement plus difficiles à assumer que d’autres. Le RN n’avait-il pas indiqué qu’il prenait ses distances avec ce parti, suite à la révélation de leur projet secret de déporter 2 millions de personnes, à la fois d’origine étrangère, y compris des citoyens allemands ?

Visiblement non. Chassez le naturel, il revient au galop, comme le veut l’expression. Le tweet d’Alice Weidel est éloquent. « Aujourd’hui, j’ai parlé personnellement avec Marine Le Pen et Jordan Bardella. Nous avons discuté de nombreuses questions politiques et avons constaté que nous recherchions les mêmes solutions aux grands problèmes d’aujourd’hui. Je tiens à vous remercier beaucoup pour votre accueil chaleureux à Paris. Au revoir ! ». Tiens, tiens, les mêmes solutions ? De quelles solutions parle Alice Weidel ? Fait-elle référence à leur climatoscepticisme assumé ? L’éloge de l’armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ? La volonté de réémigrer 2 millions de personnes de leur propre pays et la fermeture des frontières ?

Dure semaine pour le Rassemblement National. Difficile pour le parti fondé par des Waffen-SS de justifier leur présence à la panthéonisation des résistants communistes Missak et Mélinée Manouchian. « Ceux qui ont créé le RN étaient du côté de ceux qui ont fusillé mon père ! », a dénoncé Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, fusillé en 1944 avec Missak Manouchian. « J’ai eu une secrète jubilation. Ça me fait plaisir de voir l’extrême droite à genoux devant la résistance communiste », a cinglé de son côté Jean-Luc Mélenchon. Notre brève.


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