Super-profits en vue. En 2023, Total a amassé 21,4 milliards de dollars (19,9 milliards d’euros) de bénéfices : un record historique pour le pétrolier français. Les chiffres hors normes de 2022 (19 milliards d’euros), déjà considérés comme des records, ont été battus. En 2016, ce bénéfice était de 8,3 milliards de dollars. Des fortunes colossales pour un groupe habitué au vol en bande organisé, qu’il s’agisse de ses projets pétrolifères en Afrique ou encore de ses arrangements pour ne payer aucun impôt en France. Ce fut le cas en 2019 et 2020 alors que la France représente 21% de son activité et 35% de ses effectifs.

« Les multinationales se gavent, mais le gouvernement sonne le retour de l’austérité et veut faire des économies sur les malades de longue durée ! », dénonce Manon Aubry, députée européenne LFI. « Les super-profits, je ne sais pas ce que c’est », disait Bruno Le Maire l’année dernière. Ce matin est l’occasion d’une nouvelle piqure de rappel pour le ministre à la forte cécité.

De telles sommes sont inimaginables pour le commun des mortels. Pourtant, elles sont bien là, sous nos yeux. Comment accepter de tels profits, lorsque plus d’un quart des Français ont froid chez eux ? Lorsqu’un Français sur trois ne mange pas à sa faim, comme le souligne le Secours populaire ? Total engrange les plus importants bénéfices de son histoire et « en même temps », rien que ce 7 février 2024, le gasoil est à 1,814 euro/litre, 1,838 euro/litre pour le SP95 et 1,912 euro/litre pour le SP98 en moyenne dans notre pays.

En toute impunité, Total se gave et continue de détruire la planète. Cela n’a pas empêché Emmanuel Macron de remettre en toute discrétion la légion d’honneur à son PDG, Patrick Pouyanné. Pour rappel, la multinationale prépare le plus long oléoduc de pétrole du monde, qui émettrait 34 millions de tonnes de C02 par an (projet EACOP), le tout au mépris des droits humains. Selon GreenPeace, Total est impliqué 33 bombes climatiques, des projets super-émetteurs à plus d’un milliard de tonnes de CO2. Total pollue, exploite et se gave. Qu’attend-on pour taxer leurs super-profits et faire cesser leurs projets climaticides, alors que la crise climatique fonce droit sur nous ? Notre brève.

21,4 milliards de dollars : Total se gave sur le dos de l’Humanité