Depuis 3 mois, une écrasante majorité s’affirme contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Jamais Emmanuel Macron et sa minorité parlementaire n’ont eu de mandat pour ce report. Ils doivent leur élection au rejet du Rassemblement national.

Ce dernier, qui voit sa cote progresser dans les sondages, se garde bien d’exprimer le fond de ses intentions sur notre protection sociale. Le RN veut pourtant réduire encore la part des cotisations sociales, multiplier les exonérations en privant les retraites comme l’assurance maladie de leurs principales recettes. C’est une politique anti-sociale qu’il appliquerait.

Cotisations, oui ! exonérations, non !

La voie du progrès se situe à l’opposé. Le financement de toute notre protection sociale par les cotisations payées d’abord par les employeurs. Le retour à la retraite à 60 ans, 40 ans après sa promulgation en avril 1983, est possible financièrement. Cela doit être un droit, avec une pension fixée au minimum au Smic.

Voilà ce que doit dire la gauche pour ouvrir une perspective et être candidate à gouverner demain.

Un projet pour l’alternative politique

Pour que la gauche soit le débouché politique à la crise sociale, démocratique, politique actuelle elle doit parler haut et fort de ses propositions.

Augmenter le SMIC et les salaires, réaliser l’égalité femmes-hommes, aller vers une grande sécurité sociale pour toutes et tous, retour au droit à la retraite à 60 ans sans décote, plafonner les revenus à 20 Smic, travailler moins pour travailler toutes et tous, prioriser les services publics, organiser une vraie bifurcation écologique…

Unité sur ces objectifs, unité pour gouverner.

La bataille sociale dans laquelle nous sommes engagés doit se poursuivre et s’amplifier. Le 13 avril soyons des millions à nous faire entendre du Conseil Constitutionnel pour qu’il invalide le projet de loi sur les retraites dans sa globalité.

Toutes et tous dans les rues le 13 avril pour le retrait du projet « retraites »

Toute cette bataille nécessite une issue politique contre la droite macroniste et contre l’extrême-droite. Ceci suppose une action politique. Ceci suppose de mener la bataille des idées.

Des dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont déserté l’action politique ou ne s’engagent que ponctuellement. Nous les appelons à s’organiser à se re-mobiliser dans les quartiers, les villes, les campagnes.