Communistes et insoumis en désaccord avec la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine en raison d’un danger d’escalade incontrôlable.

mardi 7 février 2023.
 

Communistes et insoumis en désaccord avec la livraison d’armes lourdes à l’Ukraine en raison d’un danger d’escalade incontrôlable.

** Les actions contre la vie chère et contre la réforme des retraites, la réorganisation de France Insoumise après sa nouvelle assemblée représentative, le congrès du PS on fait passer au second plan l’analyse de la guerre en Ukraine. Mais la livraison d’armes lourdes pourrait élargir et intensifier le conflit… jusqu’à faire émerger une troisième guerre mondiale.

** Guerre en Ukraine : communistes et insoumis redoutent une escalade suite à la livraison d’armes lourdes *

Source : FranceSoir avec AFP Publié le 28 janvier 2023

https://www.francesoir.fr/politique... *

La gauche prévient d’un risque d’escalade de la guerre après la livraison d’armes lourdes en faveur de l’Ukraine. ALAIN JOCARD / AFP *

La demande d’envoi de nouvelles armes à l’Ukraine, notamment de missiles de longue portée, réclamés par Volodymyr Zelensky, suscite des craintes quant à une éventuelle escalade militaire chez certaines personnalités de gauche, la Russie possédant l’arme nucléaire.

Certaines figures de gauche ne cachent pas leurs craintes quant à un risque d’escalade de la guerre après la livraison d’armes lourdes à destination de l’Ukraine.

“Est-ce que la Russie, puissance militaire et puissance nucléaire, est capable d’accepter une défaite militaire ? Je n’en suis pas certain“, a déclaré ce 26 janvier sur France Info Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. “Ce n’est pas que je ne le souhaite pas [mais] je regarde notre responsabilité“, a-t-il complété, appelant à ce que la France “continue à travailler à une solution diplomatique pour arriver à la paix dans les délais les plus rapides possibles.

“C’est illusoire de considérer que la solution à ce conflit, à cette guerre, ne soit que militaire“, a poursuivi le député, plaidant pour un “dialogue“ avec la Russie.

Après la décision des États-Unis et de l’Allemagne d’envoyer des chars lourds à l’Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé des missiles de longue portée et des avions de combat. “Aujourd’hui, le monde libre est uni comme jamais auparavant avec un objectif commun : la libération de l’Ukraine“, a-t-il affirmé.

“Chaque fois qu’on augmente notre participation, Poutine dit "ça va être l’apocalypse" et le lendemain, il ne se passe rien“, a-t-il fait valoir.

Fabien Roussel avertit que l’Ukraine enverra ses missiles en Russie “Est-ce que nous prenons le risque ?“, s’est interrogé Fabien Roussel (PCF) sur CNews, convaincu que des missiles sol-air notamment “seront utilisés par les Ukrainiens pour aller jusque sur le territoire russe“.

“Est-ce que nous assumerions le risque de rentrer en conflit avec la Russie ?“, a-t-il insisté, réclamant, comme Manuel Bompard, qu’une telle décision fasse d’abord l’objet d’un débat au Parlement.

De son côté, le député LFI Alexis Corbière a souhaité sur Sud Radio qu’“on ne s’embarque pas dans des choses qui enveniment encore plus le conflit, en croyant qu’on va faire essuyer une défaite rapide“ à la Russie.

Fin de l’article

** D e quels chars s’agit-il ? La livraison de chars lourds à l’Ukraine est une décision extrêmement dangereuse selon Moscou Source : France soir. 21/01/2023 https://www.francesoir.fr/politique...

* Les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, la Norvège ainsi que d’autres pays occidentaux ont annoncé, comme un effet domino, la livraison de plusieurs chars lourds à l’Ukraine afin de permettre à Kiev de faire face aux forces russes. Des décisions qualifiées de “dangereuses” par Moscou, qui suscitent des craintes “d’escalade” entre la Russie et l’Otan.

La décision allemande était scrutée depuis plusieurs semaines. Mercredi 25 janvier, le chancelier Olaf Scholz s’exprimait devant le Parlement. À la mi-journée, Berlin a annoncé son feu vert pour la livraison de chars Leopard à l’Ukraine et le transfert de ces chars par les pays alliés. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement d’Allemagne, Steffen Hebestreit, dans un communiqué.

L’Ukraine devrait recevoir deux bataillons de chars, disposant chacun de 40 Leopards. Une livraison à laquelle prendront également part le Portugal, la Finlande, l’Espagne, les Pays-Bas, la Pologne et la Norvège.

La décision allemande a vite été applaudie en Grande-Bretagne par la voix de son Premier ministre, Rishi Sunak. “Aux côtés des Challenger 2, ils renforceront la capacité défensive de l’Ukraine”, a-t-il écrit sur Twitter. Son homologue polonais, Mateusz Morawiecki, a remercié l’Allemagne en saluant “un grand pas vers l’objectif d’arrêter la Russie”. En France, c’est l’Élysée qui s’est “félicité” de cette décision, en estimant que cela “amplifie” le soutien de Paris à l’Ukraine après l’envoi de blindés AMX10-RC. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit “reconnaissant”, sa présidence en profitant pour exhorter les pays Occidentaux à fournir plus de chars, “déterminants pour notre future victoire”.

Peu après l’annonce du gouvernement allemand, c’est la décision des États-Unis qui était scrutée avec un discours de Joe Biden prévu dans la soirée de mercredi. Le président américain, qui s’est entretenu avec les dirigeants allemand, français, italien et britannique au sujet de l’aide à apporter à l’Ukraine, a annoncé à son tour l’envoi de “31 chars d’assaut M1 Abrams”. Des blindés qui s’ajoutent aux systèmes de défense antiaérienne Patriot, dont la livraison a été annoncée fin décembre 2022.

Livraison confirmée pour 77 chars lourds sur 130 attendus En France, sans annoncer une livraison de chars lourds français (chars Leclerc) à destination de l’Ukraine, la Première ministre Elisabeth Borne a rappelé mercredi au Sénat que "rien n’est exclu", bien que le gouvernement pourrait décider d’envoyer d’autres types de matériel militaire, comme l’a fait savoir le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Ce dernier a affirmé que sa décision sera rendue publique “dans les prochains jours”.

De leurs côtés, la Norvège, la Pologne, la Finlande, les Pays-Bas et l’Espagne ont également proposé de fournir des chars Leopard 2 à l’Ukraine, sans donner plus de détails sur leurs nombres.

Au total, Kiev pourrait recevoir plus de 130 chars lourds. La livraison de 77 unités a été confirmée, dont 14 de la part de l’Allemagne, 14 Challenger 2 de la part de la Grande-Bretagne, 31 chars Abrams de la part des États-Unis, 14 blindés de la part de la Pologne et 4 de la part du Portugal. L’Espagne, la Norvège, la Suède, les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark ont également exprimé leur volonté de livrer à l’Ukraine leurs Leopard 2 sans donner plus de détails sur les chiffres.

La livraison de ces premiers chars lourds occidentaux ne pourrait intervenir avant “fin mars - début avril”, à se référer au ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius. Un délai supplémentaire devrait être pris en considération pour la formation des militaires ukrainiens à l’usage de ces chars et leur entretien.

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“L’Otan ne veut pas d’une solution diplomatique”, regrette Moscou Suite à la décision allemande, Moscou a averti, dans la foulée, que les chars occidentaux vont “brûler” une fois livrés à l’Ukraine. L’Occident “surestime le potentiel que les chars pourraient donner à l’armée ukrainienne”, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. “Ces chars lourds sont très coûteux et cela ­retombera avant tout sur les épaules des contribuables européens. Les Américains, comme toujours, ­retrouveront leur argent au minimum et probablement feront de bons bénéfices”, a-t-il commenté.

L’ambassadeur russe en Allemagne a, lui, dénoncé une décision “extrêmement dangereuse” qui va “amener le conflit vers un nouveau niveau de confrontation”. “Cela nous persuade une fois encore que l’Allemagne, à l’instar de ses alliés les plus proches, ne veut pas d’une solution diplomatique à la crise ukrainienne, et qu’elle veut une escalade permanente”, a estimé Sergueï Netchaïev.

Le gouvernement de Vladimir Poutine affirmait par la suite qu’une décision de Washington sera “une provocation évidente”. "Si les États-Unis décidaient de livrer des chars, alors justifier ce choix en invoquant l’argument des ’armes défensives’ ne fonctionnera pas. Il est évident que Washington tente délibérément de nous infliger une défaite stratégique", a dénoncé l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov.

“Éviter” une escalade “inévitable” *

Olaf Scholz a néanmoins tenu à faire preuve de prudence dans son discours pour justifier ces livraisons de chars Leopard 2. "Nous faisons ce qui est nécessaire et possible pour soutenir l’Ukraine, mais nous empêchons en même temps une escalade de la guerre, vers une guerre entre la Russie et l’Otan", a affirmé le chancelier allemand devant le Bundestag, mercredi. “Les expéditions d’armes à l’Ukraine visent à aider le pays à se défendre tout en évitant une nouvelle escalade de l’agression russe. C’est pourquoi il était juste et intentionnel que nous progressions petit à petit”, a-t-il plaidé.

Joe Biden a de son côté affirmé que ces livraisons ne constituent pas “une menace offensive contre la Russie” mais s’inscrivent dans “l’engagement de pays à travers le monde menés par les États-Unis pour aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale”.

* Pourtant, des responsables ukrainiens ou français ne se font pas d’idées quant aux conséquences de ces livraisons sur le déroulement de la guerre. Hier, lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur Claude Malhuret a exhorté la France à suivre “l’exemple allemand” et fournir des armements lourds à Kiev “afin de faire définitivement basculer le conflit en faveur de l’Ukraine”. ”On ne peut dire aux Ukrainiens qu’on les soutiendra jusqu’à la victoire finale et dire que l’on ne veut pas d’escalade car, par définition, la victoire nécessite une escalade”, a-t-il estimé. Et d’ajouter : “Depuis un an, nous laissons à Poutine le monopole de l’escalade, c’est lui qui fixe les lignes rouges, et nous qui craignons de les franchir”.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller et proche du président ukrainien, est du même avis : “Je le confirme officiellement : une escalade de la guerre en Russie est inévitable et il y aura différents coups portés à différentes cibles", a-t-il dit. Il menace même d’une “escalade de la guerre à l’intérieur de la Russie. Ces villes choyées et paresseuses qui pensaient vivre dans une autre réalité seront exposées. Moscou, Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg... Tout sera exposé à l’escalade de la guerre, mais cette escalade est un problème interne de la Fédération de Russie".

** Voir aussi le nouveau rapport de la Range Corporation, think tano qui conseil militairement le gouvernement nord-américain. Il n’y conseil de sa cheminée vers la voie de la négociation pour éviter un conflit trop long qui serait préjudiciable aux intérêts des USA. Dans son rapport de 2019, il avait préconisé des sanctions économiques à l’encontre de la Russie et à la contraindre d’intervenir militairement contre l’Ukraine de manière à l’isoler politiquement et à l’affaiblir économiquement. La lecture de ces rapports peut permettre de prévoir l’évolution de la guerre en Ukraine si le gouvernement US tient compte de la vie de ces experts en renseignements et géo stratégie. https://www.francesoir.fr/politique...

Pour avoir une idée critique de l’efficacité des armes lourdes envoyéesàl’ Ukraine on peut se référer,à contrario, au site pro-russe Strapol dont l’URL est : https://stratpol.com/

dans une interview de JacquesBaud sur Sud radio, celui-ci explique pourquoi les USA ont décidé d’envoyer des chars à l’Ukraine. https://www.youtube.com/watch?v=zQ5...

Première** Rappelons la position de Jean-Luc Mélenchon sur la livraison d’armes à l’Ukraine à l’Assemblée nationale, début mars 2022 * Source : France 24 avec AFP. Mars 2022

https://www.france24.com/fr/europe/...

Attaqué depuis plusieurs jours pour une orientation jugée "prorusse", le leader de la France insoumise s’est exprimé mardi devant l’Assemblée nationale. Selon lui, la livraison d’armes à l’Ukraine par l’Union européenne n’est pas une réponse adaptée et devrait être ratifiée par le Parlement français. Sous les huées, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dit regretter, mardi 1er mars 2022 à l’Assemblée nationale, la décision de l’Union européenne de fournir des armes à l’Ukraine pour se défendre face à la Russie.

"Méfions-nous des solutions improvisées (...). Les moyens que nous employons ne doivent jamais se retourner contre nous. Pourtant, je regrette que l’Union européenne ait décidé de fournir des armements nécessaires à une guerre, selon les termes du commissaire Josep Borrell (le chef de la diplomatie européenne, NDLR)", a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les députés réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukraine.

"Cette décision ferait de nous des cobelligérants. Un engrenage s’enclenche, avec quelle légitimité ? Quand notre Parlement l’a-t-il décidé ?", s’est-il encore demandé sous les huées de parlementaires. "Orienter ces armes à partir de la Pologne, terre d’Otan, n’est-ce pas se mettre à la merci de toutes les parties prenantes au conflit ?", a-t-il dit.

"Le peuple russe n’est pas notre ennemi" Jean-Luc Mélenchon, qui est candidat à l’élection présidentielle, s’est également inquiété de la décision d’exclure la Russie du système de transaction financière Swift, provoquant là encore des remous dans l’hémicycle. "Le peuple russe n’est pas notre ennemi, ne le confondons pas avec le régime nationaliste" de Vladimir Poutine, a-t-il estimé.

"Quelles que soient les causes de l’invasion de l’Ukraine, rien ne peut l’excuser ni la relativiser", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, plaidant pour la "neutralité" de l’Ukraine et une solution diplomatique par le biais de négociations sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). ** Combien coûte au Trésor Français l’aide militaire accordée à l’Ukraine ? ** Hervé Debonrivage


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