Jamel Debbouze est à l’affiche d’un nouveau film, « Le jouet », qui se déroule sur fond de conflit social. Interrogé lundi 17 octobre à propos de la taxe sur les super-profits, l’acteur-humoriste s’y est déclaré favorable : « quand on voit une entreprise comme Total, quand on voit affiché ses profits, on se dit nous tous que c’est complètement naturel de partager ».
L’acteur a également affirmé sa solidarité aux grévistes, au lendemain d’une large mobilisation interprofessionnelle dans notre pays. Notre brève.
Sur le plateau de Quotidien lundi 17 octobre, Jamel Debbouze est venu présenter son nouveau film, au lendemain de la grande réussite de la marche contre la vie chère et l’inaction climatique et à la veille d’une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle. Alors que le thème de son film est le fossé entre les ultra-riches et les gens qui vivent dans la misère, la question la plus récurrente de la rentrée politique finit par arriver sur le plateau : « La taxe sur les super-profits, c’est quelque chose qui te parle ? ».
Réponse lapidaire de l’invité : « Bien sûr ».
Cette question libère alors un flot d’insoumission rare sur un plateau de télévision à une heure de grande écoute. Alors qu’il s’était jusqu’alors limité à dénoncer la misère, encore plus présente et plus profonde aujourd’hui que ce dont il était témoin dans son enfance, à Trappes, la question des super-profits encourage Jamel Debbouze à approfondir sa dénonciation.
L’acteur s’insurge contre ce qu’il semble désigner comme les causes de cette misère : « Je trouve que c’est mal rangé notre pays, on a l’impression qu’il y a des gens qui sont de plus en plus riches et on a le sentiment qu’il y a un manque de considération, quand on voit une entreprise comme Total, quand on voit affiché ses profits, on se dit nous tous que c’est complètement naturel de partager, surtout à ce niveau ! ».
Une belle démonstration d’insoumission qu’il achève ainsi : « On est tous vraiment vénère de faire la queue mais on comprend aussi la situation de ces salariés et on est de tout cœur avec eux. On est le cul entre deux chaises mais on est solidaire. C’est ça que j’aime dans ce pays. ».
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