Cela fait déjà plusieurs fois que Stéphane Le Foll épingle la radicalité de la FI et enjoint les socialistes et les Verts a s’en démarquer , jusqu’à rompre l’accord qui a permis de faire élire 151 députés de gauche en juin .
Je rappelle qu’il n’y en avait que 58 dans la précédente législature .
Celle qui a sanctionné le mandat de Hollande dont le Foll fut un pilier ...
Le problème avec l’ancien ministre de l’agriculture , c’est que s’il est très sévère avec la radicalité supposée de la FI , on ne l’entend guère sur celle du capitalisme financier , en phase d’accumulation spectaculaire .
La boussole de Le Foll semble s’être arrêtée au capitalisme dans sa version rhénane , celle qui permettait encore un certain partage de la richesse produite , par le compromis social bâti avec les syndicats alors puissants et la social démocratie .
Ces temps sont révolus , la radicalité du capitalisme actuel est autrement plus dangereuse pour la planète et les hommes que celle fantasmée de la FI .
Sur ce sujet la vision de le Foll d’une gauche raisonnable , réformiste comme elle l’a pu l’être ne correspond plus au niveau de la confrontation et aux urgences , tant écologiques que sociales .
Imposer un nouveau contrat social exigera des luttes sans concession et des programmes adaptés a la gravité de la situation .
Si c’est cela être radical , ce radicalisme est une étape nécessaire a la reconstruction de la gauche .
Prétendre le contraire c’est se condamner a l’impuissance ou a la capitulation .
Les récentes expériences montrent que cette voie est une impasse ...!
Robert Alfonsi
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