Élections législatives : "Pas de points insurmontables" entre LFI et PS à l’issue de leur réunion

mercredi 4 mai 2022.
 

À l’issue de leur rencontre au siège du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise et le Parti socialiste se sont félicités de ne pas avoir "de points insurmontables" pour négocier un accord aux législatives de juin.

Il n’existe "pas de points insurmontables" pour négocier un accord aux législatives de juin, se sont félicité mercredi 27 avril La France insoumise et le Parti socialiste à l’issue de leur rencontre au siège du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

"On n’avait pas l’impression de discuter avec le même PS qu’il y a deux-trois ans", a rapporté à la presse le négociateur en chef de LFI Manuel Bompard, estimant qu’"il n’y a pas de point de discussion qui paraissait insurmontable". Le porte-parole du PS Pierre Jouvet a pour sa part déclaré : "Nous avons eu une discussion constructive qui nous a permis d’avancer sur certains points, il n’y a pas entre nous de point de blocage insurmontable".

"Ouverture d’esprit"

La France insoumise a démarré mercredi des tractations avec le Parti socialiste, contrastant avec les tensions stratégiques et de fond qui continuent de perturber les discussions entre insoumis et écologistes. En arrivant mercredi matin devant le siège de LFI, le porte-parole du PS Pierre Jouvet a décrit "l’état d’esprit de responsabilité" qui préside à cette rencontre, après des années de guerre entre les deux formations, une "ouverture d’esprit pour arriver à se rassembler".

"Ce sont des réunions qui supposent beaucoup de travail, beaucoup d’heures. Il faut que ça aille vite", a déclaré pour sa part le coordinateur de LFI Adrien Quatennens, en référence à la date butoir de la fin de semaine, évoquée par tous les protagonistes.

Selon lui, "les discussions ont commencé il y a quelque temps, on se dit que si on veut gouverner ensemble, ce n’est pas vrai qu’on peut se contenter de 10-15 points de programme pour faire campagne".

Envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle (22 % des voix), est un tournant majeur pour les socialistes. Sous la contrainte car avec 1,7 % des voix à la présidentielle, le PS est menacé de disparition.

De leur côté, les Insoumis ont entamé des discussions bilatérales avec chacune des forces de gauche, forts du bon score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Ils ont fait attendre le PS, demandant des gages sur le fond d’autant plus probants que la fracture s’était aggravée ces derniers mois. Tensions au PS

Depuis le vote par son Conseil national, il y a huit jours, d’une volonté de discuter avec LFI pour les législatives des 12 et 19 juin, le PS est en proie à des tensions. Mardi soir, le Premier secrétaire Olivier Faure, critiqué lors d’un bureau national par le courant minoritaire du parti, a invité ceux qui pensent "qu’il n’y a plus rien à faire" à partir. Selon un membre du courant minoritaire, Olivier Faure "s’est énervé contre les questions de la minorité sur un éventuel accord" avec LFI, "comme un gamin pas content que sa position soit contestée".

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"Il lui a été demandé sa stratégie de négociation, ses lignes rouges, ses objectifs électoraux. Des questions basiques d’une direction politique", poursuit cette source. Parmi ceux qui s’opposent à ce rapprochement, la cheffe de ce courant Hélène Geoffroy, le maire du Mans Stéphane Le Foll ou encore l’ancien premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.

La rédaction de La Dépêche avec AFP


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