Meeting Zemmour : SOS Racisme dénonce la violence "ahurissante"

jeudi 9 décembre 2021.
 

Des militants de SOS Racisme menant une action qui se voulait “non violente” ont été agressés par des participants lors du meeting d’Eric Zemmour, dimanche 5 décembre à Villepinte.

Au début du discours d’Eric Zemmour, une dizaine de militants de l’association se sont levés au fond de la salle sur une rangée, avec une lettre en jaune sur chacun de leurs maillots noirs, permettant d’afficher le message “Non au racisme”.

Ils ont aussitôt été pris violemment à partie par d’autres participants au meeting, qui les ont frappés, ou ont lancé sur eux des sièges, comme le montre une vidéo diffusée par SOS Racisme sur Twitter, avant d’être évacués. Au moins deux personnes étaient en sang et cinq membres de SOS Racisme auraient été blessées selon l’association.

“Nous n’imaginions pas que cela pouvait déraper à ce point, a réagi le président de l’association Dominique Sopo au micro de franceinfo. On venait évidemment pour titiller les personnes. Il faut être soit ivre de racisme, soit dans une forme de certitude de toute-puissance pour pouvoir faire un acte pareil devant des caméras”. “Il n’était pas du tout question d’envahir la scène”

Dominique Sopo qualifie ces actes d’“absolument ahurissants”. “Je rappelle qu’on est en République et qu’en République, normalement, on peut pouvoir dire ‘Non au racisme’ partout, explique-t-il. Les militants qui étaient venus étaient au fond de la salle. Il n’était pas du tout question d’envahir la scène ou je ne sais quoi”. Il a ensuite rappelé que les militants de SOS Racisme sont “adeptes de la non-violence”.

Le président de l’association dit désormais “attendre de la justice qu’elle fasse diligence pour les (les agresseurs, ndlr) identifier et pour faire en sorte qu’ils aient à répondre de leurs actes et qu’ils expliquent comment, lorsqu’ils voient une phrase ‘Non au racisme’, ils se sentent fondés à agresser des gens jusqu’au sang”.

Ces personnes “n’avaient pas à être là, il ne faut pas venir faire de provocation dans notre salle”, a de son côté réagi Antoine Diers, un membre de l’équipe de campagne d’Eric Zemmour. “S’il y a eu usage de la force avec excès, je le regrette mais je trouve qu’avec toutes les provocations qu’on subit, on est vraiment très très calme”, a-t-il ajouté.


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