Ben Laden Six ans après le 11 Septembre

samedi 15 septembre 2007.
 

Au moyen de deux vidéos diffusées dans le monde entier, Oussama Ben Laden se sera invité à la commémoration des attentats du 11 Septembre contre New York et Washington. Dans la première, il appelle les Américains à « abandonner un système démocratique impotent » et à « rejoindre l’islam » s’ils veulent éviter que « le combat et les tueries à [leur] encontre s’intensifient ». Au passage, il évoque le nom de Nicolas Sarkozy, comme pour signifier que, désormais, à la suite des manifestations d’allégeance du nouveau locataire élyséen, la France fait partie des cibles potentielles du réseau terroriste.

Dans la seconde vidéo, le chef d’Al-Qaida fait l’éloge de l’un des auteurs d’un avion de ligne contre les Twin Towers. De quoi alimenter une psychose internationale. À elle seule, cette réapparition médiatique illustre l’échec de la stratégie conduite par l’administration Bush. La « guerre préventive », dont les deux moments marquants auront été l’occupation de l’Afghanistan puis l’invasion de l’Irak, loin d’avoir annihiler le terrorisme intégriste n’a fait, en réalité, que le renforcer. L’enlisement de l’US Army et de ses alliés sur les deux théâtres d’opération, comme la désintégration qui caractérise les pays concernés, donnent même la parfaite mesure de l’impasse sanglante à laquelle conduisent la funeste théorie du « choc des civilisations » et la volonté de l’hyperpuissance américaine de recoloniser les secteurs de la planète qui échappent à son emprise.

Celles et ceux qui n’ont pas renoncé à l’espoir d’un autre monde ont du pain sur la planche pour mettre en échec la barbarie... Sous toutes ses formes.


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