Journée internationale contre les mines : Israël et les Etats-Unis montrés du doigt

jeudi 5 avril 2007.
 

La Journée internationale contre les mines qui était célébrée hier aura été l’occasion d’évoquer les bombes à sous-munition (BASM) qui peuvent faire des dégâts terribles contre les civils.

"Cela comprend les missiles non explosés, les obus de mortier et les bombes à sous-munitions", a expliqué le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.

Ces dernières peuvent contenir des centaines de mini-bombes qui s’éparpillent sur de vastes zones. Elles sont censées exploser lors de l’impact mais un pourcentage important n’explose pas et elles restent donc après le conflit, a-t-il ajouté.

Le conteneur s’ouvre au dessus du sol et disperse les sous-munitions qui exploseront en principe à l’approche ou au contact du sol ou de l’objectif visé. En fonction de la cible visée, les sous munitions utilisées peuvent être à effet : antipersonnel, antivéhicule, anti infrastructure, incendiaire, toxique ; et certains modèles peuvent combiner ces effets.

Du fait de leur conception et leur nature ces bombes représentent une double menace pour les civils. Conçues pour saturer une zone dans laquelle une ou plusieurs cibles ont été localisées, les sous munitions sont disséminées, au hasard de leur largage sur des surfaces très larges pouvant atteindre parfois plusieurs centaines d’hectares (approximativement de 1 à 6 hectares).

En outre, 5 à 30 % des sous-munitions n’explosent pas à l’impact, elles restent sur le terrain et comme les mines antipersonnel, sont susceptibles d’exploser au moindre contact.

"Nous avons vu cela en Afghanistan, au Kosovo, en Iraq, au Laos, au Viet Nam et plus récemment lors du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban", a dit Jean-Marie Guéhenno.

La FINUL, au Liban, a fait des efforts considérables pour en retirer une centaine de milliers, mais il en reste encore au moins un million, a dit Jean-Marie Guéhenno, dénonçant l’usage massif de ces armes par les israéliens contre des populations civiles, au mépris des conventions internationales.

"Cinq casque bleus ont été blessés lors du déminage, et 22 décès sont à déplorer au Liban, outre 139 blessés".

"Et tant qu’il reste des mines, c’est une entrave au retour à la vie normale et un danger pour nos troupes et les populations", a-t-il ajouté.

"Au Kosovo, nous avons fait des efforts très importants pour enlever les mines déposées en 1999", a dit Jean-Marie Guéhenno.

Lors de la conférence d’Oslo sur les armes à sous-munition, les Etats-Unis et Israël avaient tenté d’empêcher un traité d’interdiction, puis refusé de signer.

Pour en savoir plus :

http://www.sousmunitions.org/


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