Deux électeurs sur trois n’ont pas participé au premier tour des élections régionales en Occitanie. La liste de Carole Delga arrive largement en tête mais avec les voix de seulement 14% des électeurs inscrits.

Comme partout, c’est la grève civique qui gagne l’élection. Elle appelle plus que jamais à la refondation démocratique du pays.

Dans ce contexte, la liste Occitanie populaire a réalisé 5,06% des suffrages exprimés. Je remercie très sincèrement celles et ceux qui ont apporté leur soutien à notre projet qui répondait aux grands défis de notre temps. Nous continuerons à porter ces exigences sociales, écologiques et démocratique, aux côtés des citoyens mobilisés, que ce soit contre les suppressions d’emplois ou les projets ruineux et désastreux.

En Occitanie, de nombreux sondages annonçaient la liste d’extrême-droite à plus de 30%. Elle réalise finalement 22%. Ces « prédictions » ont contribué à empêcher de débattre des réels enjeux de l’élection régionale. De nombreux électeurs se sont prononcés pour le bulletin de vote présenté comme celui en capacité de battre le RN. Indiscutablement nous avons souffert du « vote utile ».

L’incapacité du gouvernement à organiser le scrutin dans de bonnes conditions est également à dénoncer. Des centaines de milliers d’électeurs, au niveau national, n’ont pas reçu leurs enveloppes électorales contenant les professions de foi. En Occitanie des dizaines de bureaux de vote ont même ouvert en toute irrégularité puisque les bulletins de vote de toutes les listes n’étaient pas présents !

Un « crash démocratique ». Comme nous le craignions dès le soir du premier tour, le gouvernement, a déjà oublié le message politique envoyé par les abstentionnistes. Alors qu’il faudrait discuter de propositions démocratiques pour que nos concitoyen-n-e-s renouent avec le vote, en proposant comme nous le faisons, reconnaissance du vote blanc, la proportionnelle, le RIC et d’établir un seuil de participation minimale afin de légitimer un vote, on nous annonce que le problème serait technique et qu’il faudrait favoriser le vote électronique et/ou le vote par courrier !

Le soir des résultats, j’ai proposé un rassemblement avec les listes d’Antoine Maurice et de Carole Delga pour fédérer nos forces et dynamiser le vote contre le RN au second tour. Cela permettait également la représentation des électeurs de notre liste au Conseil régional, comme le mode de scrutin le prévoit. Carole Delga a répondu par des propos outranciers contre notre liste et avec beaucoup de mépris pour nos 76 000 électeurs du premier tour qui ne seront donc pas représentés au conseil régional. Son choix ne rassemble pas, il exclut. Le temps ne devrait pas être au sectarisme mais à l’humilité et à la vigilance démocratique.

Elle méprise aussi les électeurs d’EELV en proposant un accord à des conditions humiliantes qui ne permet pas à la liste d’Antoine Maurice d’être justement représentée.

Mais si Carole Delga peut se permettre cette arrogance, c’est parce que la liste EELV, même si elle réalise un score supérieur au notre, n’a pas atteint la barre des 10%, permettant une qualification pour le second tour. L’objectif était pourtant facilement atteignable si l’appareil régional d’EELV et Antoine Maurice n’avaient pas refusé, à trois reprises, en septembre, en décembre et encore en mars 2021, notre proposition d’une liste commune avec La France Insoumise. Nous avions même proposé à Antoine Maurice de la conduire.

Au second tour, le 27 juin aucune voix ne doit se porter sur la liste du RN. Le RN reste notre ennemi et nous le combattrons jusqu’au bout. C’est l’ennemi de toute politique d’égalité et d’émancipation, il clive la société et dresse les citoyen-n-e-s les un-e-s contre les autres. C’est aussi un parti ultra libéral qui s’oppose à toute politique sociale et écologique.

Quant à Carole Delga qui manifeste à notre égard du sectarisme et multiplie les invectives, nous l’invitons à convaincre elle même les électeurs et les électrices qui nous ont soutenus.

Nous continuerons à proposer des rassemblements pour des causes communes et à fédérer le peuple pour retrouver le goût du bonheur.

Avec tous mes remerciements, Myriam Martin