Elections régionales : net recul du RN au niveau national et dans toutes les régions

jeudi 1er juillet 2021.
 

Le parti d’extrême droite était donné en tête dans six régions, il ne l’est finalement que dans une seule, en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le Rassemblement national, d’après les premières estimations, est en très net recul partout en France au premier tour des élections régionales : il était donné en tête dans six régions, il ne l’est finalement que dans une seule, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et encore de justesse. Selon l’institut Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et LCP, Thierry Mariani est crédité de 34,8 % des voix, à environ un point de plus que Renaud Muselier, très loin des sondages qui lui accordaient près de 41 % au premier tour. Marion Maréchal-Le Pen, en 2015, avait obtenu 40,6 %.

Le recul est net à la fois au niveau national (19,4 % selon les estimations, contre 27,7 % en 2015) mais aussi dans toutes les régions, surtout au regard des régionales de 2015 où le RN, au lendemain des attentats, avait certes fait un score exceptionnel. Dans les Hauts-de-France, Sébastien Chenu n’obtiendrait que 24,4 %, contre 40,6 % pour Marine Le Pen en 2015 ; dans le Grand-Est, Laurent Jacobelli baisse de 8 points par rapport au candidat RN d’il y a six ans. En Bourgogne-Franche-Comté, qui semblait une région gagnable pour le parti d’extrême droite, Julien Odoul n’aurait que 23,8 % des voix (31,5 % en 2015) ; Nicolas Bay, en Normandie, recule de 7 points, Aleksandar Nikolic, dans le Centre-Val de Loire, de 9 points ; Andréa Kotarac, en Auvergne-Rhône-Alpes, obtiendrait moins de 13 %, contre 25,5 % en 2015…

En Ile-de-France, le numéro deux du parti, Jordan Bardella, n’a récolté que 14,6 % des suffrages, près de quatre points de moins que Wallerand de Saint-Just en 2015 (18,4 %). La poussée du parti dans l’Ouest, traditionnellement hostile au RN, ne se vérifie pas : Gilles Pennelle, en Bretagne, n’obtiendrait que 14,4 % – il en avait lui-même décroché 18,2 % il y a six ans, et Edwige Diaz, en Nouvelle-Aquitaine, n’est créditée que de 17,9 %, contre 23,2 % en 2015. En Occitanie enfin, une région sur laquelle comptait le RN, le magistrat Jean-Paul Garraud n’obtiendrait que 22,8 %, très loin derrière la présidente socialiste sortante, Carole Delga, alors que le RN avait obtenu dix points de plus en 2015.


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