Depuis 2006, The Economist publie chaque année son index des démocraties, un rapport d’un peu plus de 70 pages qui analyse l’état des démocraties dans le monde. L’édition 2020 est un peu particulière puisque les phénomènes étudiés le sont à travers le prisme du coronavirus. Une année particulière mais une certitude : la pandémie a entrainé ou servi de prétexte à un recul des libertés individuelles aux quatre coins de la planète. Sur une échelle de 0 à 10, le score moyen mondial est de 5,37, le pire score jamais observé. Les libertés ont ainsi reflué dans près de 70% des pays étudiés et la France est devenue une démocratie défaillante.
En 2020, deux pays d’Europe occidentale – la France et le Portugal – se sont éloignés de la « pleine démocratie » à celle de la « démocratie défectueuse ». Treize pays de la région sont désormais classés comme « démocraties à part entière » (contre 15 en 2019) et sept comme « démocraties défectueuses », contre cinq en 2019.
Seuls trois pays ont amélioré leur score en 2020 (l’Italie, la Turquie et le Royaume-Uni) et 18 ont enregistré une baisse. Les changements les plus significatifs à la baisse ont été enregistrés dans la catégorie des libertés civiles, pour laquelle le score global a fortement diminué, et dans le fonctionnement de la catégorie gouvernement.
Aucun pays n’a enregistré d’augmentation de son score global en matière de libertés civiles, car les mesures de verrouillage et de distanciation sociale utilisées pour lutter la pandémie de coronavirus a réduit les libertés individuelles. Néanmoins, les pays d’Europe occidentale représentent sept des dix premières places du classement mondial de la démocratie, dont les trois premières places, occupées par la Norvège, l’Islande et la Suède. Les pays nordiques sont les rois du classement, avec la Finlande et le Danemark siège en sixième et septième position.
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