Stoppons le néolibéralisme pour cause de salubrité planétaire

dimanche 31 janvier 2021.
 

Un rapport de décembre publié dans la revue médicale internationale The Lancet (1) et signée par 120 auteurs issus 35 institutions a mis en évidence l’impact du changement climatique sur la santé, en particulier pendant les épisodes de canicule.

En effet, « ces vingt dernières années, chez les personnes âgées, la mortalité associée à la chaleur a progressé de 54% globalement » ce qui se traduit par « 296 000 décès imputés à la chaleur chez les plus de 65 ans (en 2018) » et par un coût représentant « 1,3% du revenu intérieur brut ».

En outre, « l’impact de la chaleur et de la sécheresse et des incendies » provoquera la migration estimée « d’ici la fin du siècle de 565 millions de personnes » nonobstant que ce même réchauffement favorisera « la diffusion de maladies infectieuses mortelles comme la dengue et le paludisme ».

Les auteurs soulignent que « la vulnérabilité de la France quant aux effets sanitaires de la chaleur est parmi les plus importantes du monde » et que « la richesse des pays ne protège pas des effets sanitaires d’une élévation de la température globale de 1,2°C ».

Ces constats ne font que corroborer les conclusions du GIEC (2) quant à l’impact du changement climatique : aridité et sécheresse au niveau du bassin méditerranéen (3) quels que soient les modèles utilisés, augmentation de l’intensité des phénomènes extrêmes (4) dont les canicules, stress hydrique et alimentaire créant une modification de l’agriculture (5) et une baisse patente de la biodiversité (6), etc.

Il est évident qu’à effet de serre anthropique grandissant, le changement climatique se précipite. Au lieu de décarboner l’économie de toute urgence en se battant pour l’égalité sociale, de préparer nos systèmes de santé, de soin, d’éducation et de recherche à amortir les chocs, voire à les ralentir, les Gouvernements successifs s’emploient au contraire à les désintégrer davantage au nom de la sacro-sainte idéologie néolibérale. En effet, nul ne niera qu’il manque cruellement de budgets et de politiques volontaires pour les services à vocation solidaire et universelle.

Les directions politiques d’aujourd’hui enfoncent nos sociétés dans le monde d’hier : celui du libre-échange « à tout va » qui externalise les coûts carbones comme si les gaz à effet de serre émis à l’autre bout de la planète n’étaient pas préjudiciables au reste du monde.

Il est grand temps que l’on pense l’avenir de l’humanité en préservant l’écosystème planétaire au lieu de suivre la doctrine de l’école de Chicago qui ne fait que le détruire !

Pour contenir la hausse de la température terrestre (7) , il faut substituer au modèle ultralibéral les économies sociales et solidaires favorisant les circuits courts et, dans l’esprit universel de Philadelphie de 1944 (8) qui voulait prémunir l’humanité de conflits géopolitiques et sociaux majeurs, substituer à la consommation effrénée, la sobriété réglée par l’égalité sociale.


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