Ce week-end, c’est au tour de MACRON a yo-la, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe.
Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :
• Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel.
• Une alimentation en eau défaillante où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie.
• Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés au chlordécone pour des siècles.
• Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké.
• Un pays gangréné par un chômage de masse qui touche plus de 30% de la population active dont 60% de jeunes de moins de 25 ans ; un patronat qui refuse la négociation collective et qui reçoit exonération de charges, défiscalisation, aide financière sans aucune obligation en contrepartie.
• Un pays où les élus préfèrent transformer les terres agricoles en terrain de golf.
• Un pays où les massacres coloniaux sont passés sous silence. Ce week-end, c’est au tour de MACRON de faire son « petit tour et puis s’en va ». É NOU KÉ TOUJOU AN MENM KAKA-LA.
Certains pourraient croire que nos malheurs relèvent de la malchance ou de la fatalité. NON ! NON, le chômage, la précarité, le dénuement des guadeloupéens, la crise sanitaire, l’échec scolaire, etc…résultent d’une volonté politique de maintenir notre peuple dans la soumission, dans la dépendance, dans la misère et dans la mendicité san dlo, san tè, san tranpò, san mémwa, san istwa, san travay, san vayans, san lopital, pwazonné anba klòwdékòn é sawgas.
NON, NON, NON ! Et ce ne sont pas les mesurettes politiciennes, les conventions bidon signés entre le Préfet, CHALUS, BOREL-LENCERTIN, le MEDEF, etc… , les escapades touristiques ministérielles, le « coup de com » de MACRON, venu prendre un peu d’air car englué dans de sales affaires à Paris, qui nous boucheront le nez, les oreilles et les yeux.
COUPABLES, ils sont : L’Etat colonial français, les Elus et Parlementaires de Guadeloupe :
De la destruction du système de santé, mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel du CHU.
De l’empoisonnement de nos terres, de nos rivières, de nos vies par le chlordécone et du fait même des mensonges qui entourent la soit disant potabilité de l’eau du robinet,
De pérenniser un système discriminatoire qui assure aux capitalistes fonciers Blan Péyi é Béké empoisonneurs, la mainmise sur des milliers d’hectares de terres de Guadeloupe. D’avoir organisé une classe politique corrompue, n’ayant aucun souci de l’intérêt général.
De la déchéance physique, morale et culturelle de notre jeunesse, de notre peuple notamment par la mise en œuvre d’une économie coloniale, d’une éducation basée sur le démounaj des individus, d’un appareil judiciaire totalement au service du colonialisme, fondé sur le racisme et la pwofitasyon…comme mode de développement.
d’avoir sciemment décidé de ne pas appliquer les accords LKP du 04 Mars 2009, maintenant ainsi notre pays et notre peuple dans l’assistanat, la misère, la pauvreté et la mendicité san dlo, san tranpò, san travay, san lopital, afin de préserver leurs privilèges et ceux des pwofitan.
LKP exhorte les travailleurs, le Peuple de Guadeloupe, les Organisations, les Collectifs à poursuivre leur combat, sans relâche. CAR :
La mise en place d’une véritable offre de soins de qualité pour les usagers de Guadeloupe n’est pas négociable ;
L’arrêt de l’empoisonnement par les sargasses n’est pas négociable ;
L’accès de tous les Guadeloupéens à une eau potable, buvable sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public, n’est pas négociable ;
La dépollution de nos terres, de nos vies, contaminées au chlordécone et la condamnation des empoisonneurs, ne sont pas négociables ;
L’accès à la terre pour ceux qui la travaillent et la souveraineté alimentaire de notre pays, ne sont pas négociables ;
L’ouverture de négociations collectives dans toutes les branches professionnelles n’est pas négociable ;
L’accès des enfants de Guadeloupe à un système éducatif d’excellence doté de moyens à la hauteur des enjeux, n’est pas négociable.
NON, NON, NON,……. TRAVAYÈ, PÈP GWADLOUP, NOU PÉPA RÉTÉ KONSA KA GADÉ YO TCHOUYÉ NOU – TCHOUYÉ PITIT ANNOU – TCHOUYÉ PÉYI ANNOU. AN NOU SANBLÉ !!!
GWADLOUPEYEN DOUBOUT – SÉ TAN NOU – APA TA YO !!!
LKP, LAPWENT, 28.09.18
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