Communiqué du 11 janvier 2018
Ce jeudi 10 janvier se tenait un sommet des États de l’Union européenne méditerranéens : France, Italie, Grèce, Portugal, Espagne, Chypre et Malte. Emmanuel Macron aurait pu saisir cette opportunité pour proposer une réforme de la zone euro favorable aux peuples européens et surtout à ces pays qui ont le plus souffert des traités budgétaires. Il n’en a rien fait. La déclaration finale se contente de phrases creuses sur ce sujet. À aucun moment elle ne remet en cause les dogmes budgétaires européens, cause des malheurs des peuples, de l’explosion de la pauvreté et du délabrement des services publics sur le vieux continent.
En annonçant que la France et l’Allemagne auraient la même position, quoiqu’il arrive, sur la zone euro, Emmanuel Macron a choisi de s’enfermer dans un tête à tête avec l’Allemagne. La proposition de résolution pour un nouveau traité franco-allemand montre cette vision d’une Europe rabougrie, enfermée dans ses dogmes libéraux et totalement intégrée aux délires belliqueux de l’ OTAN.
Sur les politiques migratoires, la déclaration finale du sommet de Rome fait référence à « la pleine mise en œuvre » de l’accord avec la Turquie qui confie le traitement des demandeurs d’asile à un régime dictatorial. De son côté, Emmanuel Macron poursuit la fuite en avant sur les conditions d’accueil des réfugiés. Pendant ce temps, l’Union européenne continue de pousser les populations africaines au départ en forçant les États à signer des accords de libre-échange. Et la Méditerranée continue d’être un cimetière pour des milliers de femmes et d’hommes.
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