57% des personnes qui envisagent de voter pour Benoît Hamon et 45% de celles qui penchent en faveur d’Emmanuel Macron pourraient encore modifier leur choix en faveur de Jean-Luc Mélenchon (deuxième choix pour 53% des sympathisants Hamon et 27% des électeurs Macron) (1).

Le candidat Macron, dont les médias en ont fait le chantre du renouvellement et de la modernité, perd son sang froid comme un débutant, ressort des arguments éculés tout en faisant preuve d’un manque d’éducation certain.

En meeting à Besançon, Emmanuel Macron a décidé de répondre à la dynamique de Jean-Luc Mélenchon en le qualifiant à son tour de "communiste". "Le révolutionnaire communiste, il était sénateur socialiste quand j’étais encore au collège ! Que veut-il nous faire croire ?".

On peut comprendre la panique : des électeurs de gauche qui pensaient voter utile pour Macron pour faire barrage à Le Pen commence à se dire qu’il vaudrait mieux voter pour Mélenchon qui est aujourd’hui aussi efficace pour battre Le Pen.

Le ministre des finances Allemand, celui qui à mis à genou la Grèce, vient d’apporter son soutien à Macron.

Macron est clairement identifié maintenant comme un libéral de centre droit. Beaucoup d’électeurs qui s’interrogaient sur le vote Macron (Intentions de vote les plus fragiles) vont a n’en pas douter refuser ce clone libéral qui panique aux moindres difficultés.

Le vote pour Jean Luc Mélenchon devient le vote qui rassure car il permet de tourner la page du libéralisme sans tout casser, il devient un vote qui rassure et rassemble comme le prouve les 45% des électeurs qui penchent en faveur d’Emmanuel Macron mais qui pourraient encore, par exemple, modifier leur choix en faveur de Jean-Luc Mélenchon (deuxième choix pour 53% des sympathisants Hamon et 27% des électeurs Macron).

Il reste 11 jours pour passer de la France indécise à la France insoumise.

Jean Pierre Pinon