Après plus de 10 ans de militantisme au sein du Parti socialiste, Je fais le choix de partir. Les primaires de la gauche pour se retrouver au final avec François Hollande ou un autre qui portera la même politique que l’on subit depuis le début du quinquennat : non merci ! Jean Luc Mélenchon est candidat, tant mieux, c’est une chance pour 2017 !
Après plus de 10 ans de militantisme au sein du Parti socialiste, des responsabilités internes et des mandats électifs comme conseillère municipale, je fais le choix de partir, de quitter le PS. Si je souhaite le meilleur des possibles aux camarades qui restent, à celles et ceux qui pensent encore pouvoir faire barrage aux choix du gouvernement et au changement sociologique de la base du parti, je ne peux qu’encourager celles et ceux qui n’en peuvent plus d’en faire de même ! Les primaires de la gauche pour se retrouver au final avec François Hollande ou un autre qui portera la même politique que l’on subit depuis le début du quinquénat : non merci ! Jean Luc Mélenchon est candidat, tant mieux, c’est une chance pour 2017 !
Je crois toujours en la Politique, à la force des idées. Je pense aux magnifiques rencontres en Italie chez les Démocrates de Gauche, qui ont vu le début de mon engagement politique, et en France, aux actions réalisées dans le 92, département de Sarkozy, quand il y avait encore des villes socialistes. Je crois aussi à l’importance des Partis politiques, à la nécessité de "structures cohérentes et organisées" à conjuguer avec la nécessité de faire vivre la rencontre avec celles et ceux qui ont choisi d’autres formes d’engagement dans la société civile. Le PS aujourd’hui m’apparaît de plus en plus une coquille vide et inutile, on peut élargir ses alliances, dans mon autre patrie, l’Italie "l’Olivier" fut une alliance porteuse d’espoir, mais sans perdre de vue projets et principes ce qui arrive à Renzi et son Parti Démocrate qui a vraiment très peu d’un parti de gauche.
Avec le pessimisme de la raison pour l’avenir du gouvernement actuel et avec l’optimisme de la volonté pour la Gauche en France le chemin continue. Pour moi et pour d’autres camarades qui se disent déjà favorables à cette démarche le chemin continuera en apportant collaboration et soutien à la candidature de Jean-Luc Melenchon pour la présidentielle de 2017 et, en rejoignant les combats du Parti de Gauche.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés en Europe, à une gauche qui de Socialiste n’a plus que le nom (nom qui m’est cher) qui ne respecte pas sa vocation et se cache derrière un triste « les autres sont pire que moi » ce qui peut paraître vrai mais qui n’est plus suffisant. Il y a des alternatives mais il faut du courage, il faut repartir du projet, des idées, des programmes, gouverner en coalition sur le plan national et local est bien plus facile quand la feuille de route tracée est respectée. C’est avec énorme tristesse que je partage l’idée que nous avons voté pour un gouvernement de gauche et qu’aujourd’hui nous nous retrouvons avec des mesures dignes de la pire droite. Reformer n’est pas être modernes en soit, les reformes doivent être des avancés et pas des punitions pour le plus grand nombre et pour les plus faibles en particulier. Reformer pour qui et pourquoi doit être dans le contrat qui lie les élus aux citoyens.
Oui je suis pour l’unité, celle de tous les progressistes mais pas pour les artifices qui nous obligeraient à "voter utile" sans faire de bruit car ça dérange le capitaine. Lors de la primaire socialiste pour 2012 je n’avais pas voté pour François Hollande, mais, esprit de la primaire oblige : après le choix de la majorité, nous nous sommes tous rassemblés derrière le candidat. Voilà pourquoi, tout en respectant et comprenant l’appel à une large primaire de toute la gauche, ce choix est un piège : En aucun cas je ne voterai pour François Hollande ou Valls, l’esprit de la primaire n’est plus là.
L’idée que les primaires donneraient un nouvel élan aux forces de gauche est malheureusement difficile à suivre à partir du moment où le PS s’approprie la démarche et la lie dangereusement aux investitures pour les élections législatives. Triste spectacle.
Notre pays a un système électoral à deux tours qui est mal utilisé, les états d’où viennent les primaires ont un scrutin avec un seul tour. Nous pouvons donc nous passer de primaires qui seraient tout sauf démocratiques.
Le parcours, la cohérence, le courage et les capacités pédagogiques de Jean-Luc Melenchon font pour moi la différence, et le rendent le plus à même de porter les valeurs et les idées que je ne retrouve plus ailleurs. Nous avons besoin de renouer avec la force de la parole, pour redonner la voix à celles et ceux qui ont choisi le silence de l’abstention, pour redonner espoir aux militantes et aux militants de tant de campagnes qui crient leur malheur sur les réseaux sociaux, ils ne trouvent plus leur place au PS et n’osent pas encore s’en éloigner définitivement.
Le premier jour sans PS commence avec la conviction profonde que celles et ceux qui veulent maintenant changer les choses se retrouveront sur un projet et dans la dynamique que Jean-Luc Melenchon a déjà démontré pouvoir incarner. "Nous pouvons" en France aussi comme en Espagne et au Portugal ouvrir les portes à une Gauche qui n’a pas peur de ses racines et sait penser l’avenir, capable de proposer une alternative concrète pour notre Pays.
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