Henri Emmanuelli : « Le Parti socialiste est devenu un parc à moutons »

mercredi 22 juin 2016.
 

Député PS, Henri Emmanuelli déplore « un coup de barre à droite », et plaide pour une autre politique économique en Europe et en France. Estimant que le PS est dans un « état comateux », il se dit favorable à un « congrès extraordinaire » ou une « démission du premier secrétaire »...

Évoquant le choix de Manuel Valls comme premier ministre, il estimait qu’il s’agissait « d’un coup de barre à droite » à un « moment où il aurait sans doute fallu autre chose »...

Tous les évènements intervenus depuis ont du conforter le jugement d’Henri Emmanuelli : lois Macron, Rebsamen et projet El Khomri. Il devrait bouillir !

A l’époque, il s’insurgeait aussi contre le fait que, plus que jamais, « toutes les décisions sont prises à l’Élysée » et que l’on vivait en France dans « une sorte de monarchie républicaine » avec « des coups de force permanents, avec des lobbys qui agissent par pression ». « Il faut aujourd’hui bouger ces institutions : ce n’est plus possible ! » estimait-t-il.

Mais surtout, le dirigeant socialiste plaidait pour une autre politique, à l’échelle européenne, et une autre politique économique en France.

Dénonçant « l’orthodoxie budgétaire » qui prévaut à Bruxelles, il estimait que l’Europe serait mieux avisée « de se préoccuper de la déflation ». Et dans le cas de la France, il plaidait depuis longtemps pour une autre politique économique.

Ses critiques les plus acerbes, c’est à la direction du Parti socialiste, qu’il les réservait. Faisant valoir que les adhérents du PS n’ont jamais été consultés sur les orientations « qui sont regrettables » – « on ne leur a jamais demandé leur avis » et il ajoutait avec sévérité : « Le Parti socialiste n’existe plus, ni en attaque, ni en défense (…) Le Parti socialiste est devenu un parc à moutons. »

Estimant que « le Parti socialiste est dans un état comateux » et que sur « le plan du rassemblement de la gauche, il ne jouait pas du tout joué son rôle », il plaidait pour un sursaut avec un « Un congrès extraordinaire ou une démission du premier secrétaire ne me paraîtrait pas inopportun », concluait-il.

Le congrès a eu lieu, le premier secrétaire a été changé et depuis rien n’a changé, tout est allé de mal en pire !

Le PS et sa direction ont abandonné le monde du travail et la jeunesse. Ils les piétinent à coups de réformes dictées par les riches, les marchés financiers et le patronat avec Macron comme porte-voix !


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message