Lettre n°2 de l’Observatoire National de l’Assurance Maladie

mardi 18 avril 2006.
 

« Opération de la cataracte en clinique - dépassement de 150 euros - la patiente a renoncé à la chirurgie ..... »

« Cette patiente avait la CMU. Depuis qu’elle n’y a plus droit, elle n’a pas les moyens de souscrire une mutuelle malgré la participation de la sécurité sociale. Le gamin, suivi en orthophonie a arrêté la rééducation et le père ne peut se faire soigner »

« Ma fille était en arrêt de travail pour une dépression. Elle a été contrôlée, je ne sais pas si c’est suite à un contrôle effectué ou suite à une absence au contrôle que son arrêt a été dénoncé. Mais elle est restée plusieurs mois sans statut, sans indemnités, sans ressources »

« Refus de prise en charge ALD car non fait par le médecin traitant. Tumeur cérébrale entraînant la cécité. Le retard de la prise en charge ALD a entraîné un retard de plusieurs mois dans un institut spécialisé pour aveugles »

« Personne à qui les huissiers sont en train de tout saisir pour des forfaits hospitaliers d’hospitalisation en psychiatrie »

« Etre malade est déjà une épreuve en soi, être reconnu malade par l’état est un véritable parcours du combattant car vous êtes systématiquement prise pour une voleuse, une menteuse et je passe toutes les humiliations subies lors des expertises...Quelle honte !!! »

« Tout le monde n’a plus accès aux soins d’une façon égale,"liberté égalité fraternité" ne sont sûrement pas les maîtres mots de la sécu .C’est un parcours du combattant pour le plus grand nombre des assurés qui ne comprennent absolument rien à cette réforme. Nous même employés CPAM nous avons du mal a suivre ...comme si on nous brouillait délibérément les pistes ! La sécurité sociale n’a plus rien de "social" ! »

« Personne au dessus du seuil du crédit d’impôt pour acheter une mutuelle : pas de possibilité de payer à 65 ans 80 euros par mois quand il y a le gaz, l’électricité, le loyer et 900 euros de revenus... »

Voici quelques commentaires saisis sur le site depuis son ouverture au 20 mars 2006 : une grosse majorité de professionnels du soins se sont exprimés, mais pas seulement eux, des individus, des fonctionnaires de la Sécurité Sociale... Nous avons eu également beaucoup de mails nous remerciant de cette initiative. Mais le site doit vivre à travers vous tous : chaque témoignage est une pierre de plus apportée à cet édifice, et il nous en faut des milliers.

C’est pourquoi nous vous relançons : pensez à récolter des témoignages, inscrivez vous pour recevoir la lettre d’information même si la procédure demande deux confirmations sur le site

www.onram.org

Le collectif de l’ONRAM


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