15 novembre 2014 : Contre la finance... Résistance

jeudi 20 novembre 2014.
 

C) 100000 manifestants pour une mobilisation permanente et la construction d’alternatives

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi 15 novembre à l’appel du Collectif "Alternative À l’Austérité" - 3A. Une mobilisation élargie à l’appel de 200 personnalités et de plus de 70 organisations qui s’inscrit maintenant dans la durée pour combattre les politiques d’austérité.

30 000 manifestants à Paris, 6000 à Toulouse, en tout près de 100 000 personnes toute la France, dans une trentaine de villes… Les manifestations et rassemblements à l’appel du collectif "Alternative À l’Austérité" - 3A ont donné le signal d’une mobilisation permanente et qui s’élargit pour "dire non à la politique d’austérité du gouvernement Valls" et construire des alternatives.

À Paris on pouvait voir flotter côte à côte les drapeaux du Parti communiste, du Parti de gauche, du NPA, du Front de Gauche, les autocollants et pancartes de Nouvelle Donne, Ensemble, Gauche unitaire ou encore des écologistes d’EELV. Des responsables d’associations féministes, de lutte contre le chômage, des syndicalistes de la CGT, Solidaires, FO, ou FSU étaient aussi présents. En tout près d’une centaines d’organisations étaient mobilisées.

"A ceux qui veulent nous vendre à la finance, le peuple répond Résistance ! ", scandaient les manifestants en tête de cortège, aux côtés de nombreux élus et responsables politique, Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG), Olivier Besancenot (NPA), Isabelle Attard (Nouvelle Donne), Clémentine Autain (Ensemble) ou Liem Hoang-Ngoc, ex-député européen PS représentant les "socialistes affligés".

À Toulouse, plus de 5000 personnes ont défilé derrière la banderole "imposons un nouveau partage des richesses", en réponse à un appel national à manifester contre "les politiques d’austérité". Sur les grands boulevards, le cortège a mêlé retraités et "étudiants en colère", intermittents et cheminots, militants de Droit au logement (DAL) et chercheurs du mouvement "Science en marche"...

"On ne l’a pas élu pour couper dans les dépenses publiques, couvrir des bavures policières, mépriser la vie des gens ordinaires et prétendre que c’est du courage, que de les amputer de ce qu’ils ont besoin tous les jours", a fustigé Jean-Luc Mélenchon (PG), ajoutant : "Ca suffit !".

Pour Olivier Besancenot (NPA), le budget 2015, "c’est une facture, douloureuse, présentée à des millions de personnes, pour payer un cadeau qui a été fait au patronat, qui est le pacte de responsabilité. Ce cadeau, on le paie avec des suppressions d’emploi, notamment dans le service public", a-t-il dit. "On ne lâchera pas l’affaire", a assuré M. Besancenot, qui espère une "explosion sociale d’envergure" dans les semaines à venir. "Cette manifestation, c’est un point de départ pour nous", a expliqué Pierre Laurent (PCF). "Je n’attends pas du gouvernement actuel qu’il change de politique, je vois bien qu’il persiste contre la volonté de ses électeurs. Je crois à la force rassemblée du peuple pour exiger ce changement de gouvernement". Michèle Kaufer (CGT) a elle aussi jugé que "la solution pour peser sur les députés socialistes et l’ensemble des décideurs, c’est le mouvement social qui va le créer".

La réponse à François Hollande et au Medef : c’est dans la rue, le 15 novembre !

- A) Dix-huit manifestations ce 15 novembre 2014

- B) Communique du collectif Alternative A l’Austérité

- C) Signataires : Associations, syndicats et syndicalistes, politiques, personnalités

B) La manif du quinze est un seuil

Cette marche a été préparée avec soin et méthode. Elle est avant tout un acte collectif et la continuité d’un travail commencé depuis les lendemains de l’élection présidentielle. Nous avons voulu projeter dans la résistance à la politique d’austérité la force acquise dans les votes. La méthode a consisté à construire une coalition de forces sociales sur le terrain. C’est ce que nous appelons le « Front du peuple ». Ce n’est pas simple à faire car chacune des composantes a sa propre raison d’agir et ses propres impératifs. Toutes doivent être autonomes et indépendantes de bout en bout si l’on veut que l’attelage soit viable. Ce n’est pas le plus difficile pour les organisations politiques. C’est moins évident avec les organisations syndicales, certaines excluant, en toute hypothèse, une telle convergence dans l’action soit avec les autres syndicats soit davantage encore avec des forces politiques. En vérité, en partant d’un point de vue purement pratique, la plupart d’entre nous s’attendaient à ce que le mouvement syndical marche en tête de cette résistance aux politiques d’austérité. Les forces politiques de l’opposition de gauche seraient venues en soutien. Mais l’état de l’unité syndicale à cette rentrée ne l’a pas permis. Dès lors, les convergences qui se sont construites dans la préparation des premières marches sont devenues cruciales.

Un nouvel espace s’est construit tranquillement. D’autant que les plus amples mobilisations sociales depuis 2012 ont été à l’initiative de ce comité. La confiance mutuelle et la cohésion forgées au fil du temps ont payé. Le collectif d’organisations a maintenu ses réunions régulières. Il porte avec humour dorénavant un nom : « le collectif triple A ». C’est en partant de là qu’Éric Coquerel, après une tournée de contacts exploratoires positive, s’est adressé au nom du Parti de Gauche à tous les membres du comité pour suggérer l’organisation d’une marche. L’idée était que le trimestre ne reste pas dominé par la droite et ses manifestations, déséquilibrant davantage encore le rapport de force déjà dominée par l’appareil médiatico-lepéniste. La proposition a été bien accueillie et le comité « triple A » l’a prise en charge sous sa propre bannière. D’une marche à l’autre, l’arc des forces politiques impliquées s’était élargi. A présent, côté politique c’est très nettement visible. Cette fois-ci le NPA, le POI, Nouvelle Donne et la gauche des Verts seront là avec « les socialistes affligés » et le Front de Gauche au grand complet. Côté associatif, les participations du passé, comme celle du DAL, se sont confirmées ; de nouvelles se sont engagées. Ainsi d’ACRIMED par exemple, et même Attac, qui a intégré l’appel en dernière limite. Côté syndical, le nombre des unions régionales, départementales et des branches entières de l’industrie va en augmentant. De façon très positive, nous avons vu ces organisations faire voter leurs adhérents ou leurs instances sur la participation à la marche du 15 novembre.

De cette façon la démarche globale s’enracine dans la durée. Et l’autonomie de chaque participant se fortifie positivement. Je veux dire que cela se fait non dans l’exacerbation de ce qui différencie ou l’affirmation des frilosités mais dans la recherche de ce qui peut être fait ensemble. Dans ce processus, j’ai adapté ma participation au dispositif de mobilisation. Selon moi, la maturité dans la durée du collectif prouve qu’il n’y a plus besoin de se jeter dans la mobilisation médiatique comme je l’ai fait dans le passé quand rien n’existait. C’est un soulagement pour moi, je ne le cache pas.

La personnalisation des marches orchestrée par nos adversaires jouait contre l’élargissement du collectif, je l’ai bien vu. Car la presse sociale-libérale et sous influence FN jouait beaucoup de cette situation, m’imputant comme ralliement personnel toute participation. Bien sûr, cela n’avait pas empêché la démonstration de force de se faire. Mais cela augmentait aussi les moyens de provocations en concentrant les coups sur moi. Vous savez tous comme je suis las de cette vie sous l’acide du parti médiatique, cette peau de Nessus qui est désormais vissée sur moi par une poignée de tiques papelardes.

Deux émissions de radio matinales, une diffusion publique de tract, deux post ici et des publications de panneaux d’appel à la marche sur ma page Facebook ont été ma contribution personnelle à la préparation de la marche. Je crois aussi que nous devrions avoir un bon résultat si j’en juge par les échos reçus du terrain. Mais il ne faut pas être naïf, l’éparpillement régional et parfois même départemental va faciliter les manœuvres de minorisation du ministère de l’Intérieur et de ses relais médiatiques. Raison de plus de donner un démenti par les actes.

A) Manifestations du 15 novembre : une convergence sans précédent

La journée de manifestations du samedi 15 novembre appelée par le collectif 3A affiche une convergence de forces sans précédent depuis l’élection de François Hollande. Après l’appel de 300 personnalités signataires, ce sont en effet plus de 70 organisations se sont rassemblées pour affirmer dans les rues d’une vingtaine de villes leur refus du budget du gouvernement Valls-Hollande et des exigences inassouvissables du Medef. Tous affirment, ensemble, vouloir une alternative sociale, écologique et démocratique à la politique actuelle.

La manifestation prend aussi le sens d’une protestation contre la criminalisation et la répression accrue des mouvements sociaux, écologiques et citoyens. Le collectif 3A exige d’ailleurs la vérité et les sanctions au plus haut niveau de l’Etat après la mort de Rémi Fraisse.

Je participerai à la manifestation parisienne au départ de Denfert-Rochereau à 14 heures.

Ceux qui appellent au 15 novembre

Les 300 premiers signataires : http://www.collectif3a.org

Les organisations :

-Syndicats :

CGT :

URIF-CGT (Ile-de-France) (UD CGT 75, UD CGT 94, UD CGT 91, UD CGT 92),

UD CGT de la Marne, Ariège, Haute-Garonne, Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme, Hautes-Pyrénées, Pyrénées orientales, Seine-Maritime, Tarn et Garonne, UL CGT Roissy, Arles et Metz

CGT de la Culture, CGT Finances, Fédération de l’équipement et de l’environnement CGT
, Fédération des organismes sociaux CGT, 
Fédération des services publics CGT, Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT
, Filpac – CGT, Syndicat National CGT de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (SNACCRF-CGT), Syndicat National des Agents des Douanes CGT (SNAD-CGT)
, Syndicat National des journalistes CGT (SNJ-CGT)
, Union Générale des Fédération de Fonctionnaires CGT, Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris, CGT pôle emploi Ile de France, Fédération nationale agriculture et forêt (FNAF), Syndicat national travail emploi formation professionnelle

- FSU :

SNPES PJJ-FSU, SNUITAM-FSU
, SNUPDEN-FSU, SNU Pole emploi-FSU, FSU Doubs, FSU Haute-Garonne, FSU Gironde, FSU Pyrénées Orientales, FSU Haute-Savoie, FSU Loire-Atlantique, FSU Oise et FSU Seine St Denis

-Solidaires :

sud-energie, et aux manifestations de leurs départements : Solidaires 63, Solidaires Rhône, Solidaires Loire-Atlantique, syndicat sud du Conseil Général de Moselle

Confédération Paysanne

- UNEF :

AGE UNEF Clermont Ferrand
, AGE de l’ENS

- Partis politique :

Front de Gauche, NPA, Nouvelle Donne, Gauche d’EELV, les socialistes affligés, des membres du BN du MJS et, sur leurs bases, Alternative Libertaire et le POI.

- Associations :

AC !, ANECR, APEIS, ATTAC, AC !, CADTM, Convergences des services publics, Fondation Copernic, DAL, les Ef-fronté-e-s , Féminisme enjeux, Femmes égalité, La Gauche Par l’exemple, l’association Lesbiennes of color (LOCs), MNCP, MRAP, Rencontres sociales, Sortir du Colonialisme, Osez le Féminisme


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