LES NEOFASCISTES ET LA CULTURE

samedi 3 mai 2014.
 

POURQUOI LES NEOFASCISTES S’EN PRENNENT-ILS À LA CULTURE ?

Dés que ces individus ont le pouvoir, ou une part de pouvoir, la culture est la première à en faire les frais.

Il y a deux choses que haïssent les néofascistes, ce sont d’une part, l’intelligence, celle qui permet de comprendre, d’autre part, la différence.

Le cri de José MILLAN ASTRAY Y TERREROS en Octobre 1936 « A bas l’intelligence, vive la mort » à l’Université de Salamanque en Espagne raisonne dans tout le 20e siècle et trouve des échos dans tous les mouvements fascistes et nazis. On retrouve la même attitude chez Baldur VON SCHIRACH, chef des Jeunesses Hitlériennes : « Quand j’entends le mot culture je sors mon révolver ». De manière générale tous les pouvoirs et mouvements totalitaires ont brimé la culture qui permet l’expression de l’autre, de le comprendre, de l’accepter dans sa diversité.

La culture, au sens large, ne peut exister qu’en situation de liberté, sinon elle devient « officielle » et n’exprime que ce que le pouvoir qui l’autorise veut qu’elle puisse exprimer… autrement dit une idéologie fermée, sans ouverture sur autre chose que ce pourquoi elle est autorisée.

La culture libre (pléonasme) est dangereuse pour tout pouvoir qui a pour objectif d’enfermer la collectivité et l’individu dans des certitudes et des dogmes. La « culture » qui s’écarte des canons officiels ne peut donc être qu’une hérésie, bref une « sous-culture », voire une « culture dégénérée ».

S’attaquer aux associations culturelles est donc tout à fait logique pour des néo-fascistes. Il y va de la survie de leur idéologie, donc de leur crédibilité « culturelle »… disons plutôt « idéologique ».

La suppression des subventions accordées aux associations culturelles permet de réorienter leurs budgets vers d’autres secteurs : essentiellement la sécurité, la répression et le financement des alliés « politiquement sûrs ». La suppression des subventions accélère la disparition de ces associations, limite la liberté d’expression, démontrant par là-même, du fait de leur inexistence, qu’elles n’avaient pas grand-chose à dire (CQFD). L’ « épuration » des bibliothèques complète le tout. L’exil ou la clandestinité restent donc les seules solutions pour ces associations qui, se marginalisant, sont accusées de « cosmopolitisme » et d’associations étrangères à la collectivité (CQFD).

Le tissu social s’appauvrit, permettant toutes les démagogies – comme celle qui a fait accéder les néofascistes au pouvoir. L’autoritarisme devient la règle et les difficultés sociales sont mises sur le dos de boucs émissaires (juifs, arabes, roms, mal pensants, étrangers,…), justifiant le renforcement de la répression,… le cercle infernal est enclenché…

26 avril 2014


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