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François Hollande a été choisi comme président de la république par la grande bourgeoisie comme successeur de Sarkozy. Elle aurait préféré DSK, mais cela n’a pas été possible en raison de ses affaires judiciaires.
Possédant et contrôlant la totalité des médias écrits et audiovisuels, financièrement et par ses serviteurs politiques, elle fait voter les électeurs selon ses propres choix avec une marge d’erreur de 1% à 2 % pour les quatre principaux partis.
À ce contrôle médiatique permettant une télé neurolorprogrammation des cerveaux à distance s’ajoute une disproportion considérable dans le financement officiel et occulte des partis politiques.
Et à cela s’ajoute un découpage électoral défavorable aux partis et du FDG.
Cette dictature idéologique multi cible et très sophistiquée que je pourrais décrire en détail, mais ce serait trop long pour ce simple commentaire, échappe par son ampleur et son intensité à la plupart des esprits critiques se prétendant même anticapitalistes.
Ce conditionnement des esprits relayés par des moyens technologiques sans précédent dans l’histoire de l’humanité échappent à la vigilance et à l’analyse de ceux qui en sont victimes et de ceux qui on ambition de changer de système.
Il ne suffit pas d’avoir un bon programme ou un bon projet de société , encore faut-il avoir de l’audience et qu’il soit connu puis compris non pas par 3 millions de personnes mais au moins par 60 % de la population en âge de voter.
Les moyens mis en œuvre par la grande bourgeoisie depuis plus de 25 ans verrouillent la possibilité de diffusion des idées anticapitaliste à hauteur de 8% à 12 %. Les espaces rédactionnels, les temps d’expression tolérés pour les idées de l’autre gauche sont sans commune mesure avec celles diffusées par les ultralibéraux et sociaux libéraux.
Évidemment, la plupart des responsables politiques de l’autre gauche ont conscience de cette domination médiatique mais ils n’en ont une idée que très approximative, faute d’une étude systématique des moyens techniques et humains colossaux mis en œuvre et adoptent la plupart du temps une attitude fataliste expliquant leur absence de combat spécifique sur ce terrain qui constitue pourtant le nerf de la guerre idéologique et cognitive.
Construire des argumentaires pédagogiques et précis pour expliquer les positions économiques du F DG ou dénoncer la politique économique calamiteuse du gouvernement Hollande et du néolibéralisme est certes utile mais cette démarche, relayée, dans le meilleur des cas, par une activité militante de terrain, reste totalement insuffisante comme le démontrent les résultats électoraux obtenus par l’autre gauche depuis 30 ans. Pourquoi donc, alors que la crise systémique actuelle du capitalisme est particulièrement grave et donne raison à toutes les analyses du FDG, un nombre considérable d’électeurs se reportent encore majoritairement sur le PS, l’UMP et le FN et non massivement sur le FdG ?
Tout simplement parce que les idées du FDG sont méconnues voir même inconnues pour un nombre considérable d’électeurs. J’ai visionné en détail 25 meetings de Jean-Luc Mélenchon : on ne peut être qu’impressionné par la qualité oratoire et argumentaire de celui-ci, par le nombre considérable de personnes qui se sont déplacées pour chaque meeting, mais il ne faut pas se laisser abuser par un effet de loupe.
Cette expression qui peut avoir un aspect spectaculaire reste extrêmement limitée dans l’espace et dans le temps.
Le corps électoral comprend 45 millions d’individus pour la plupart connectés aux grands et petits médias déversant jour et nuit sur chaque millimètre carré du territoire la bonne parole ultralibérale ou sociale libérale.
Le jeu démocratique est donc complètement faussé : la bataille politique qui me semble prioritaire est de dénoncer cette colossale disproportion dans les possibilités d’expression et de diffusion des idées.
Peut-on même parler de liberté de conscience des individus lorsque celle-ci est prise en main par un système de conditionnement de masse la structurant pour faire émerger un système de représentations du monde prédéfini ? Il est temps que les responsable du FDG prennent la juste mesure de ce problème central faute de quoi leur score électoral restera toujours minoritaire.
Hervé Debonrivage
Forum en réponse à l’article de François Delapierre :
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