Tunisie : Création du Front de salut national

mercredi 31 juillet 2013.
 

En ce vendredi 26 juillet 2013, un groupe de partis politiques et de composantes de la société civile ont annoncé la mise en place du Front de salut national, et ce après avoir examiné la situation politique en Tunisie suite à l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi et le déclenchement de l’important mouvement populaire dans toutes les régions du pays.

Ces parties ont condamné dans un communiqué ce crime odieux, et rendu la Troïka, et en premier lieu Ennahdha, responsable de la propagation de la violence et de l’incitation aux brutalités et du crime politique organisé qui a touché Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

Dans un communiqué il est fait état que le Front de salut national se déclare prêt à inviter le peuple tunisien à la désobéissance civile pacifique sans compromettre le service minimum dans les services sociaux et de santé ainsi que dans la circulation publique imputant à Ennahda l’entière responsabilité de tout acte de provocation commis par les milices contre le mouvement populaire.

Le même communiqué précise que la tâche de ce Front est la constitution d’une Haute commission nationale de salut national, représentative des partis politiques nationaux et des composantes de la société civile qui, * avec l’aide d’experts en droit constitutionnel, achèvera dans un délai de deux mois la rédaction de la Constitution et le soumettra à référendum, * formera un gouvernement de salut national composé d’un nombre réduit de membres bénévoles s’engageant à ne pas se présenter aux prochaines élections et conduit par une personnalité nationale indépendante acceptée par toutes les parties, et en capacité de prendre des mesures d’urgence économique, sociale, politique et sécuritaire ainsi que la préparation d’élections démocratiques, justes et transparentes.

Liste des premiers signaires :

Abdelbasset Sammarai : Courant réformiste d’Ettakatol (1)
 Mahmoud Besrour : Prospective & Développement
 Kheireddine Souabni : Parti d’Avant Garde Arabe Démocratique/Front Populaire (2) Jawher Ben Mbarek : Réseau Dostourouna Hazem Ksouri : Association de la Tunisie Libre
 Mohamed Bennour : Tamarrod
(3) Taoufik Laâbidi : secrétaire général du parti Tounes Baytouna
 Bechir Rajhi : Citoyenneté et solidarité Emna Mnif : Koulouna Tounes
 Nizar Amami : Ligue de la gauche ouvrière/Front Populaire (4) Houssem Hammi : Alternative sociale et démocratique
 Hatem Fekih : Mouvement du militantisme national
 Souha Ben Othamane : Mon droit
 Fathia Saïdi : Centre de recherche pour la formation sur la citoyenneté Sana Ben Achour : Association Baïti
 Ali Faleh : Le Parti du Front national tunisien
 Taoufik Saïri : Association Adam pour l’égalité et le développement
 Jilani Hammami : Parti des travailleurs /Front Populaire (5) Zied Lakhdhar : Parti des Patriotes démocrates Unifié/ Front Populaire
(6) Zied Rajhi : Union des diplômés chômeurs
(7) Lotfi Ben Issa : Pôle Démocratique Moderniste/Front Populaire
(8) Faycel Tebbini : La voix des agriculteurs
 Mahmoud Doggui : Organisation du martyr de la liberté, Nabil Barakati Khedija Ben Hassine : AFTURD (9) Radhia Nasraoui : l’Organisation Tunisienne de Lutte contre la Torture (10) Mohamed Kilani : Parti Socialiste (11) Nabil Ben Azzouz : l’Initiative nationale pour un front de salut national Noureddine Benticha : Nida Tounes (12)
 Nasreddine Sehili : Khnagtouna (13) Front de salut national (Tunisie)

Notes rédigées par Dominique Lerouge :

1. Courant réformiste d’Ettakatol : exclu du parti social-démocrate allié à Ennahdha

2. Parti d’Avant Garde Arabe Démocratique : parti nationaliste arabe d’orientation baathiste

3. Tamarrod : cousin du Tamarrod égyptien

4. Ligue de la gauche ouvrière : trotskyste

5. Parti des travailleurs (ex-PCOT) : d’origine marxiste-léniniste

6. Parti des Patriotes démocrates Unifié : d’origine marxiste-léniniste

7. Union des diplômés chômeurs : comporte plusieurs dizaines de milliers de membres9.

8. Pôle Démocratique Moderniste : gauche modérée laïque

9. AFTURD : association de défense des droits des femmes

10. Organisation Tunisienne de Lutte contre la Torture : animée notamment par l’avocate Radiah Nasraoui

11. Parti Socialiste (ex-PSG) : scission de 2006 de l’ex-PCOT d’origine marxiste-léniniste, membre du regroupement Union pour la Tunisie (UDT)

12. Nida Tounes
 : parti construit autour de Beji Caïd Essebsi et d’anciens cadres du parti de Bourguiba et Ben Ali, organisation dominante du regroupement électoral Union pour la Tunisie (UDT)

13. Khnagtouna : mouvement apparu dans la foulée de la mobilisation égyptienne contre Morsi


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message