Marine Le Pen, Serge Ayoub, Robert Ménard, la triplette angélique

mardi 18 juin 2013.
 

Marine Le Pen refuse tout amalgame entre le Front national et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dont des membres sont suspectés d’avoir tué Clément Méric.

Si Serge Ayoub (dit Batskin à cause de sa maîtrise des battes de base-ball), le leader des JNR a rencontré Marine Le Pen en 2010 et s’il a tracté sur le marché d’Hénin-Beaumont en 2012, ce n’était pas pour soutenir la candidate du FN, mais une autre candidate… qui se présentait ailleurs. Si, si !

Robert Ménard, candidat aux municipales à Béziers, n’est ni au FN, ni aux JNR. La preuve : Marine Le Pen soutient sa candidature et il a fait une conférence le 15 mai, dans un bar qui s’appelle le Local, où Marine Le Pen a été vue en 2008. Ce bar, où trônent un portrait de Le Pen et des affiches de Dieudonné, appartient à Serge Ayoub qui veut mettre-là en « synergie » l’extrême-droite parisienne.

Bref, Marine Le Pen, Serge Ayoub, Robert Ménard se connaissent à peine mais quand l’un a envie de se siffler une mousse, il pousse la porte du premier bar aperçu et oh ! surprise, qui vois-je ?

Et quand un jeune homme meurt d’un coup de poing américain, les trois, sans se concerter, pareils à des horloges qui donnent la même heure sans s’être préalablement réunies, dénoncent l’amalgame, dégagent toute responsabilité.

Et nos médias de continuer à marteler que tout ce qui est idéaliste, altruiste, généreux, socialiste, anarchiste, militant du Front de Gauche, du NPA , c’est-à-dire moins centriste que le parti Solférien, tout ce qui se situe dans le vaste champ abandonné par les usurpateurs du nom de Jaurès, est en fait d’extrême gauche, une sorte de reflet du FN (et de sa nébuleuse) dans un miroir.

Et tant que le mensonge est entretenu, l’omelette politique est préservée en son milieu gras et bombé, alléchant sous son étiquette UMPS, hydre à deux têtes dont l’une banalise les thèses de Marine Le Pen (en vue de fornications électorales hors mariage officiel avec le FN) et l’autre l’instrumentalise (en vue de la castration appelée « vote utile » de l’électorat ) tout en diabolisant Jean-Luc Mélenchon.

Demandez-vous pourquoi Clément Méric est mort hier et combien mourront demain.

Vincent Moret.


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