Mondialisation financière

mercredi 18 mars 2015.
 

Outre la libéralisation du commerce international, il propose la "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Hollande navigue son pédalo à contre-courant de 30 ans de recherches récentes sur la question de la libéralisation financière.

Pour vous citer des sources un peu différentes de l’habitude, si vous lisez par exemple ce qu’écrit Dani Rodrik, économiste à Harvard spécialiste des questions de macroéconomie internationale, il résume ainsi l’état des connaissances sur la question : "Sur le plan international, même si l’on laisse de côté la question des crises financières, il est de plus en plus clair que les bienfaits de la libéralisation des mouvements de capitaux sont difficiles à prouver. La libéralisation financière n’a pas généré de hausse des investissements ou de croissance dans les pays émergents. Les pays qui ont cru le plus vite ont été ceux qui ont le moins libéralisé les flux de capitaux. La globalisation financière n’a pas conduit à un meilleur lissage de la consommation ou à une réduction de la volatilité des marchés. Si vous voulez construire un argument sérieux en faveur de la libéralisation financière aujourd’hui, vous êtes dans l’obligation d’avoir recours à des arguments très indirects, spécieux, et, selon nous, non convaincants." (http://www.hks.harvard.edu/fs/drodr...)

Le chef économiste du FMI, le français Olivier Blanchard, rappelait également dans une récente tribune les nombreux avantages du contrôle international des capitaux : http://www.voxeu.org/article/multil.... Tout cela est en anglais hélas, mais c’est juste pour vous dire qu’il est possible d’obtenir des soutiens parfois insoupçonnés :)


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